La plateforme d'inscription pour la vaccination officiellement lancée

Les ministres sortants de la Santé, Hamad Hassan, et de l'Information, Manal Abdel Samad, ont officiellement lancé jeudi la plateforme numérique sur laquelle doivent s'inscrire les personnes désirant se faire vacciner au Liban. Cette plateforme (accessible ici) permet aux Libanais et personnes résidant au Liban de s'enregistrer, en entrant leurs coordonnées, afin qu'un rendez-vous leur soit donné pour se faire inoculer. Les personnes inscrites recevront des courriels de confirmation de leur identité, de leur rendez-vous de vaccination, de certification de vaccination et des conseils en cas d’éventuels effets secondaires.

"J'espère que les citoyens réagiront positivement au plan de vaccination mis en place par le gouvernement, afin que nous puissions atteindre une immunité communautaire souhaitée et qui consiste à vacciner, d’ici à la fin de l’année en cours, 80 % de la population", a déclaré M. Hassan. Il a souligné que, pour que le plan de vaccination mis en place soit efficace, toutes les administrations et institutions concernées devraient en respecter les critères "sans entrer dans des considérations étroites". Il a par ailleurs annoncé que, d'ici deux semaines, le nombre total de lits installés dans les unités de soins intensifs des hôpitaux gouvernementaux atteindrait les 300, évoquant un "exploit". 

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De son côté, la ministre sortante de l'Information a mis en garde contre la "désinformation" concernant la pandémie et les vaccins, "qui pourrait s'avérer plus dangereuse que le coronavirus lui-même". Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a, lui, affirmé que le vaccin "n'a pas d'effet secondaire important" et que jusqu'à présent, aucun décès n'avait été lié à la vaccination. "Atteindre 80 % d'immunité communautaire serait très important pour l'économie". 

Mercredi, la stratégie nationale de vaccination contre le Covid-19 avait été finalement dévoilée à quelques semaines de la réception du premier lot des vaccins Pfizer/BioNTech prévue dans la seconde moitié du mois de février. Dans le cadre de cette stratégie, le ministère de la Santé avait établi les priorités selon lesquelles les Libanais et personnes résidant dans le pays pourrait être vaccinés. Recevront donc le vaccin en premier le corps soignant (réparti en trois catégories), le corps infirmier selon le risque auquel il est exposé et les personnes âgées de plus de 75 ans, suivies de celles ayant entre 65 et 74 ans, puis celles âgées de 55 à 64 ans qui souffrent d’une ou de plusieurs maladies chroniques, ainsi que les équipes de la surveillance épidémiologique et celles relevant du ministère de la Santé. Le vaccin sera gratuit et ne sera pas rendu obligatoire. 

Le bilan du jour
Ce pas supplémentaire vers la vaccination intervient alors que le pays a enregistré 68 décès et 3.497 cas de coronavirus en 24h, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié jeudi soir. Ces chiffres portent le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués pour les deux dernières semaines à 22,8%, en hausse constante depuis des semaines. Ils font grimper à 293.157 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février 2020, au nombre desquelles 2.621 décès et 172.497 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 2.411 personnes sont hospitalisées dont 938 en soins intensifs.

Le Liban est confiné jusqu'au 8 février pour enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus et soulager les hôpitaux saturés, dans un pays en pleine crise économique. Le confinement s'accompagne d'un couvre-feu de 24 heures et d'une fermeture des commerces, qui seront uniquement autorisés à effectuer des livraisons à domicile. Des exceptions sont prévues, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie pour certains déplacements.