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Société - Coronavirus

En dix jours, le taux de mortalité due au Covid-19 a augmenté au Liban

54 décès en 24h; les hospitalisations vont encore augmenter cette semaine, prévient le directeur de l'hôpital Rafic Hariri.


En dix jours, le taux de mortalité due au Covid-19 a augmenté au Liban

Le personnel médical d'un hôpital devant une ambulance à Beyrouth le 19 janvier 2021. Photo d'archives Marc Fayad

Le Liban, où le variant britannique du coronavirus semble être de plus en plus perceptible, a enregistré 54 décès et 2.652 cas supplémentaires du virus durant les dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié lundi soir. Ces chiffres portent le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués pour les deux dernières semaines à 22 %, un chiffre toujours élevé. Ces statistiques font grimper à 282.249 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février 2020, au nombre desquelles 2.404 décès et 167.068 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 2.413 personnes sont hospitalisées dont 930 en soins intensifs.

"En dix jours, le taux de mortalité due au Covid-19 au Liban est passé de 0,75% à 0,84%. Cette augmentation était prévisible dans la mesure où les patients ont toujours un retard d'accès aux soins", a dans ce contexte déploré sur Twitter le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad. "Une demande accrue d'hospitalisations, en particulier en unité de soins intensifs, est attendue cette semaine", a-t-il ajouté, précisant que le taux d'occupation de ces unités est actuellement de 94,4% dans le pays. "Après dix jours d'un bouclage strict bien respecté, les indicateurs montrant que la propagation diminue sont rares, mais les bouclages prennent du temps, il est trop tôt pour le dire", a poursuivi le Dr Abiad, avant de souligner que l'inquiétude générale vis-à-vis de la fermeture générale est palpable et compréhensible, mais assouplir les mesures trop tôt risquerait de tout saper".

Centres de vaccination
En ce qui concerne la vaccination, dont la première phase devrait commencer dans le courant du mois de février avec l'importation d'un premier arrivage de vaccins de Pfizer/BioNTech, selon ce qu'avait précédemment annoncé le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, quarante-deux hôpitaux ont été identifiés et accrédités par les autorités comme "centres de vaccination" officiels dans le pays. La liste, publiée par le ministère de l'Information, comprend 42 établissements, publics et privés, répartis dans les différentes régions du Liban. Neuf sont situés à Beyrouth, onze dans le Mont Liban, onze dans le Nord, six dans le Sud et cinq dans la Békaa.

Selon la Banque mondiale, les autorités libanaises ont passé avec Pfizer un accord pour l'importation d'un million et demi de doses. Celles-ci permettront de vacciner 750.000 personnes contre le coronavirus (à raison de deux doses par personne à trois semaines d’intervalle) lors de la première phase de la campagne de vaccination. Par ailleurs, dans le cadre de la plateforme Covax (permettant aux pays pauvres d’accéder au vaccin), 2.600.000 doses de vaccins de différents fabricants devraient être importées au Liban.

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De son côté, le ministre sortant des Affaires étrangères Charbel Wehbé a déclaré, lors d'une interview au quotidien local al-Joumhouria, qu'il a appelé les ambassades libanaises à l'étranger à demander le soutien des expatriés et des organismes civils et internationaux en termes d'équipements médicaux et médicaments, notamment ceux liés à la lutte contre la pandémie.

Frontière avec la Syrie exceptionnellement ouverte
Par ailleurs, la Sûreté générale (SG) a annoncé l'ouverture exceptionnelle de la frontière terrestre le mercredi 27 janvier, entre 9h et 18h, afin de permettre aux Libanais et à leurs familles se trouvant actuellement coincés en Syrie de rentrer. Pourra traverser la frontière, via les postes de Masnaa et d'Abboudiyé, toute personne disposant de résultats d'un test PCR effectué dans les 96 dernières heures. Un second test sera effectué par le ministère de la Santé lors du passage de la frontière.

Dans une tentative de freiner une propagation de la pandémie particulièrement létale après les fêtes de fin d'année, les autorités avaient annoncé un bouclage strict du Liban du 14 au 25 janvier, qui a été par la suite prolongé jusqu'au 8 février. L’état d'urgence sanitaire a été décrété, assorti d'un couvre-feu 24h/24. Il faut désormais remplir un formulaire en ligne ou par SMS pour obtenir une attestation de déplacement pour des motifs précis. Seuls le personnel de santé, les journalistes, les militaires, les employés du secteur alimentaire et d'autres travailleurs jugés essentiels sont exemptés. Des mesures renforcées ont également été mises en place pour tous les passagers arrivant à l'aéroport de Beyrouth. Toutefois, la direction générale de l'Aviation civile au Liban a amendé dimanche les procédures à suivre pour les passagers arrivant au Liban via l'AIB, en remplaçant l'hébergement des passagers en quarantaine dans des hôtels jusque-là en vigueur, par un isolement à domicile.

Le Liban, où le variant britannique du coronavirus semble être de plus en plus perceptible, a enregistré 54 décès et 2.652 cas supplémentaires du virus durant les dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié lundi soir. Ces chiffres portent le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués pour les deux dernières semaines à 22 %, un chiffre toujours...

commentaires (1)

Contrairement à ce que pense le docteur Abiad, les nombres de contaminés vont diminuer cette semaine dûs au lockdown 10 jours. Mais, les décès pourraient rester élevés comme des séquelles des anciennes contaminations. La semaine prochaine, peut-être, on verrait une nette amélioration à tous les niveaux, et les places en soins intensifs seraient moins peuplées. Sauf que le variant anglais du virus, qui qui semble très virulent, peut bouleverser toutes les prévisions.

Esber

19 h 51, le 25 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • Contrairement à ce que pense le docteur Abiad, les nombres de contaminés vont diminuer cette semaine dûs au lockdown 10 jours. Mais, les décès pourraient rester élevés comme des séquelles des anciennes contaminations. La semaine prochaine, peut-être, on verrait une nette amélioration à tous les niveaux, et les places en soins intensifs seraient moins peuplées. Sauf que le variant anglais du virus, qui qui semble très virulent, peut bouleverser toutes les prévisions.

    Esber

    19 h 51, le 25 janvier 2021

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