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Dernières Infos - Coronavirus au Liban

Les hospitalisations vont encore augmenter cette semaine, alerte le directeur de l'hôpital Rafic Hariri

Les hospitalisations vont encore augmenter cette semaine, alerte le directeur de l'hôpital Rafic Hariri

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad. Photo d'archives Ani

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a estimé lundi que les hospitalisations de patients souffrant du Covid-19 risquaient de continuer à augmenter dans le courant de cette semaine, alors que le taux d'occupation des unités de soins intensifs dans le pays est déjà de 94,4 %. Le médecin a dans ce contexte mis en garde contre les conséquences d'un assouplissement prématuré du confinement, à l'heure où le Liban fait face à une propagation particulièrement létale du virus.

"En dix jours, le taux de mortalité dû au Covid-19 au Liban est passé de 0,75% à 0,84%. Cette augmentation était prévisible dans la mesure où les patients ont toujours un retard d'accès aux soins", a déploré sur son compte Twitter le Dr Firas Abiad. "Une demande accrue d'hospitalisations, en particulier en unité de soins intensifs, est attendue cette semaine", a-t-il ajouté. "La semaine dernière, le nombre quotidien de patients Covid-19 en unité de soins intensifs avait augmenté de 163 (soit 21,7%) et le nombre de lits de 129 (soit 15,4%). 404 patients Covid sont décédés, dont beaucoup ont vraisemblablement été admis aux soins intensifs, dont le taux d'occupation est actuellement de 94,4%. (...) Le taux de positivité moyen des 122.520 tests effectués était de 22,3 %", a-t-il précisé.

"Après dix jours d'un bouclage strict bien respecté, les indicateurs montrant que la propagation diminue sont rares, mais les bouclages prennent du temps, il est trop tôt pour le dire", a ensuite nuancé le Dr Abiad. Et le médecin de conclure : "L'inquiétude générale vis-à-vis du bouclage est palpable et compréhensible, mais assouplir les mesures trop tôt risquerait de tout saper".

Dans une tentative de freiner une propagation de la pandémie particulièrement léthale après les fêtes de fin d'année, les autorités avaient annoncé un bouclage strict du Liban du 14 au 25 janvier, par la suite prolongé jusqu'au 8 février. Un couvre-feu est instauré 24h/24 et l’état d'urgence sanitaire a été décrété. Il faut désormais remplir un formulaire en ligne ou par SMS pour obtenir une attestation de déplacement pour des motifs précis. Seuls le personnel de santé, les journalistes, les militaires, les employés du secteur alimentaire et d'autres travailleurs jugés essentiels sont exemptés.

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a estimé lundi que les hospitalisations de patients souffrant du Covid-19 risquaient de continuer à augmenter dans le courant de cette semaine, alors que le taux d'occupation des unités de soins intensifs dans le pays est déjà de 94,4 %. Le médecin a dans ce contexte mis en garde contre les conséquences d'un...