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Société - Explosions du port

Une ONG française au secours d’associations porteuses de projets de réhabilitation

L’initiative de La Guilde, engagée aux côtés des populations en difficulté à travers le monde, s’adresse aux organisations impliquées dans des actions de développement liées à la tragédie du 4 août.

Une ONG française au secours d’associations porteuses de projets de réhabilitation

Un appel « Spécial Liban 2021 » lancé par La Guilde pour soutenir des projets de réhabilitation après la catastrophe du 4 août.

Dans le sillage de la solidarité française qui se manifeste de manière notoire à l’égard des Libanais depuis la tragédie due à la double explosion au port de Beyrouth le 4 août, La Guilde, une ONG française engagée aux côtés des populations en difficulté à travers le monde, se mobilise au Liban à travers un appel à projets pour le Grand Beyrouth. Elle veut venir en aide aux tranches affectées par le cataclysme à travers son soutien à des associations porteuses de microprojets de réhabilitation et de développement. Soutenue par l’Association française de développement (AFD) et la Fondation de France (FDF), deux institutions agissant dans des secteurs d’intérêt général, l’initiative consacre 250 000 euros à cette fin.

« Via un appel “Spécial Liban 2021”, l’Agence de microprojets au sein de La Guilde s’adresse aux structures françaises et libanaises qui s’impliquent dans des actions liées à la catastrophe ayant touché la capitale libanaise et sa périphérie », indique à L’Orient-Le Jour la correspondante de La Guilde à Beyrouth, Irène Beucler. « L’objectif est de permettre le développement de projets envisagés dans la perspective d’une relance socio-économique », ajoute-t-elle, soulignant que « les institutions bénéficiaires pourraient obtenir chacune entre 5 000 et 20 000 euros, sans que le montant alloué à chaque projet ne soit supérieur à 75 % du budget qui lui est prévu ». « Les dotations atteignant au total 250 000 dollars, une quinzaine d’associations devraient en profiter », calcule Mme Beucler, précisant que le soutien de La Guilde est proposé aux groupements de petite dimension dont les ressources annuelles ne dépassent pas 130 000 euros pour les associations françaises et 250 000 dollars pour celles libanaises. Pour être candidates, les ONG sont soumises à une autre condition : « Une ancienneté de deux ans est requise afin de s’assurer que les associations qui sollicitent un appui jouissent d’expérience et de notoriété », précise Mme Beucler. Exit donc les collectifs impulsés par le désastre du 4 août ? « Pour monter un projet approuvable, il est conseillé à une structure créée après la double explosion du port de conclure un partenariat avec une association plus ancienne. Dans le cas où le projet serait validé, La Guilde octroie des fonds à cette dernière qui les relaiera à sa partenaire. »

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Pour être éligibles, les projets doivent concerner des domaines définis, notamment la reconstruction et la réhabilitation de bâtiments sinistrés, l’équipement en matériels médical, scolaire et culturel, la production d’aliments, ou leur transformation et leur distribution, l’approvisionnement en eau et en énergie, les actions sociales ou psychosociales, ou encore la relance et le développement d’activités génératrices de revenus.

Les porteurs de projets sont invités à déposer leurs dossiers de demande de financement à l’adresse suivante : https ://www.portailsolidaire.org/appel-a-projets-guilde-liban-2021/. Ils devront dans ce cadre créer un identifiant pour accéder à une fiche de création du projet.

Quant au délai du dépôt des demandes, il devait expirer le 1er février, mais a été reconduit au 15 février en raison du confinement. Après cette date, « les dossiers seront instruits par des experts, à charge pour eux de procéder à la sélection des lauréats dans la semaine du 15 mars », indique Mme Beucler.

Pérennité

« Le principal critère de sélection est la pérennité », déclare la correspondante de La Guilde à Beyrouth, précisant qu’ « un projet doit réussir à garantir une continuité aux activités qu’il veut réhabiliter ». Et d’expliquer : « Vouloir remettre sur pied l’atelier d’un artisan affecté par la double explosion n’est pas suffisant. L’intérêt personnel de relancer une activité professionnelle doit être doublé d’un intérêt de la collectivité, illustré par le souci de former de jeunes chômeurs en vue de leur apprendre un métier qui leur permettrait de trouver un emploi. »

Par ailleurs, un projet présenté dans le simple but d’obtenir un financement pour une acquisition n’a pas de chances d’être retenu. « L’achat d’ordinateurs pour une école n’est susceptible d’être financé que s’il est compris dans un projet éducatif, telle la sensibilisation à la citoyenneté », note en exemple Mme Beucler.

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La Guilde ne se contentera pas de financer les projets sélectionnés. Ceux-ci « seront accompagnés dans leur mise en œuvre », indique la correspondante de l’association à Beyrouth, soulignant que « leurs créateurs devront soumettre au Portail solidaire (réseau composé d’acteurs de développement) des rapports à mi-parcours de leur réalisation pour mettre en relief les avancées et les difficultés rencontrées.

Ce n’est pas la première fois que La Guilde, fondée en 1967, s’engage dans une démarche de solidarité au Liban. Elle y avait mené des actions humanitaires dès 1988, affirme à L’OLJ Vincent Rattez, directeur général de l’ONG, évoquant d›anciens partenariats avec des organisations libanaises. « Avec Arcenciel, nous avions réalisé des programmes de soutien à des projets agricoles, tandis qu’avec Sesobel, notre action se consacrait aux enfants en situation de handicap », rappelle M. Rattez. « Pendant de nombreuses années, La Guilde envoyait au Liban des volontaires français », ajoute-t-il, regrettant que « depuis mars 2020, elle ne peut plus le faire, suite à une interdiction du ministère (français) des Affaires étrangères, motivée par la crise sanitaire ».

L’ONG française ne veut pas se contenter d’apporter une contribution à la relance des quartiers dévastés de Beyrouth et au relèvement de leurs habitants. « La Guilde cherche à participer plus tard à la restauration d’un bâtiment qui représenterait un élément fort du patrimoine libanais », confie dans ce cadre M. Rattez.

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