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Politique - Formation du gouvernement

Hariri depuis Baabda : nouvelle réunion mercredi pour trouver une "formule avant Noël"

"La réunion avec le président de la République était positive", affirme le Premier ministre désigné après un 13e entretien avec le chef de l'Etat.

Hariri depuis Baabda : nouvelle réunion mercredi pour trouver une

Le président libanais Michel Aoun (g) recevant le Premier ministre désigné Saad Hariri à Baabda, le 22 décembre 2020. Photo Twitter/Présidence libanaise

Une semaine après s'être entretenu avec le patriarche maronite Béchara Raï, qui s'est lancé dans une mission de déblocage des négociations pour la formation du gouvernement, le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri s'est à nouveau rendu à Baabda ce mardi où il s'est entretenu avec le chef de l'État Michel Aoun. M. Hariri a affirmé que d'autres entretiens auront lieu à partir de demain avec le président, afin de tenter de "trouver une formule avant Noël".

"La réunion avec le président de la République était véritablement positive et s'est déroulée dans une ambiance d'ouverture, et nous avons décidé de nous concerter demain. L'heure de cet entretien n'a pas été communiquée pour des raisons de sécurité. Il y aura également d'autres réunions successives afin de trouver une formule gouvernementale avant Noël", a affirmé Saad Hariri.

A l'issue d'une réunion hebdomadaire par visioconférence présidée par le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, le groupe parlementaire aouniste a pour sa part souhaité que "le président de la République et le Premier ministre désigné adoptent le plus rapidement possible une approche commune fondée sur des principes clairs et des critères unifiés dans le processus de formation du gouvernement". Le groupe a notamment cité la répartition des portefeuilles et la garantie d'une collaboration totale entre le deux hommes conformément à la Constitution. Celle-ci stipule que la formation du cabinet est le fruit d'une entente commune entre le président de la République et le Premier ministre désigné".

L'entretien Aoun-Hariri, deux mois après la désignation du Premier ministre, a eu lieu alors que les relations entre les camps du chef de l'Etat et du leader sunnite se sont considérablement envenimées au cours des dix derniers jours, sur fond de divergences autour des tractations gouvernementales et suite à l'annonce des premières inculpations dans l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, qui ont rapidement pris un tour politique et confessionnel.

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Cette treizième réunion entre MM. Aoun et Hariri fait suite à celle qu'ils avaient eue le 9 décembre, au cours de laquelle le leader du courant du Futur avait présenté au président une mouture d’un cabinet de 18 ministres spécialistes et non partisans et reçu, en retour, une formule gouvernementale incluant une autre répartition des portefeuilles. Après cet entretien, les relations s'étaient envenimées entre les deux parties qui se sont échangés à plusieurs reprises des communiqués acerbes, concernant notamment la question des prérogatives du chef de l'État et la revendication de ce dernier et du parti qu'il a fondé, le Courant patriotique libre (CPL), d'obtenir le "tiers de blocage". 

C'est dans ce contexte tendu que le patriarche maronite avait lancé mardi dernier une initiative de "déminage" entre les différentes parties. Il avait commencé par recevoir Saad Hariri à Bkerké avant de s'entretenir deux jours plus tard avec le chef de l'État puis le chef du CPL, Gebran Bassil. Des réunions avaient ensuite eu lieu avec des cadres du Courant du Futur et du CPL, notamment l'ancien ministre haririen Ghattas Khoury et le député aouniste Ibrahim Kanaan.
A l'issue de son entretien à Baabda, Mgr Raï avait laissé entendre que M. Aoun ne semblait plus "attaché" à obtenir le tiers de blocage. Il exigerait, en revanche, d'obtenir en plus des ministères de la Défense et de l’Énergie, les portefeuilles de la Justice et de l’Intérieur ou au moins d’avoir son mot à dire pour le choix du titulaire de ce dernier.

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Lors de sa désignation, le 22 octobre, Saad Hariri s'était pourtant engagé à former un cabinet de spécialistes indépendants. Mais ayant préalablement promis au tandem chiite de pouvoir nommer leurs ministrables, le CPL et le chef de l'État lui reprochent d'appliquer une politique des "deux poids deux mesures" et réclament donc de pouvoir également choisir leurs candidats. La volonté de former un gouvernement d'indépendants se base sur l'initiative française, qui avait été annoncée le 1er septembre lors de la visite du président français Emmanuel Macron à Beyrouth. En effet, la mise sur pied d'un cabinet "de mission" était la première étape d'une feuille de route reprenant les réformes cruciales attendues par la communauté internationale pour débloquer de fonds visant à sortir le Liban de la crise financière et économique aiguë qu'il traverse. M. Macron était en outre attendu aujourd'hui pour une troisième visite au Liban depuis août, mais il a dû annuler son séjour après avoir contracté le coronavirus.

Une semaine après s'être entretenu avec le patriarche maronite Béchara Raï, qui s'est lancé dans une mission de déblocage des négociations pour la formation du gouvernement, le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri s'est à nouveau rendu à Baabda ce mardi où il s'est entretenu avec le chef de l'État Michel Aoun. M. Hariri a affirmé que d'autres entretiens auront lieu à...

commentaires (2)

LE PEUPLE NE VEUT QU,UN GOUVERNEMENT D.EXPERTS INDEPENDANTS OU DU MOINS NON PARTISANS. HARIRI, NE FLECHIS PAS. NE REPETE PAS TES FAUTES.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 13, le 22 décembre 2020

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Commentaires (2)

  • LE PEUPLE NE VEUT QU,UN GOUVERNEMENT D.EXPERTS INDEPENDANTS OU DU MOINS NON PARTISANS. HARIRI, NE FLECHIS PAS. NE REPETE PAS TES FAUTES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 13, le 22 décembre 2020

  • "La réunion avec le président de la République était positive", affirme le Premier ministre désigné après un 13e entretien avec le chef de l'Etat. il y a eu 13 réunions positives ca ne sera que la quatorsième.

    youssef barada

    18 h 09, le 22 décembre 2020

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