Aoun veut des mesures préventives en "harmonie" avec l'activité économique

Le président libanais, Michel Aoun, qui a reçu mardi une délégation des établissements touristiques et des restaurateurs, a appelé à l'adoption de mesures préventives pour lutter contre le coronavirus qui soient en "harmonie" avec l'activité économique du pays à l'approche des fêtes de fin d'année, alors que le Liban connaît une grave crise économique depuis plus d'un an déjà. 

Devant le secrétaire général des établissements touristiques, Jean Beyrouthi, et le président du syndicat des restaurateurs, Tony Rami, le chef de l'Etat a ainsi insisté sur "l'importance d'obtenir une harmonie entre la prévention contre le coronavirus qui continue de se propager, et la préservation de la vie économique dans le pays dans tous les secteurs", rapporte le palais présidentiel dans un communiqué. Le chef de l'Etat a rappelé "la nécessité de prendre des mesures préventives contre la pandémie afin de protéger la société, surtout en période de fêtes avec les célébrations prévues".

MM. Beyrouthi et Rami ont pour leur part exposé leurs griefs au chef de l'Etat, affirmant que les mesures préventives prises par les établissements touristiques "répondent aux plus hauts standards".

Le Liban a entamé le 30 novembre un déconfinement partiel après deux semaines de fermeture quasi-totale du pays. Ce déconfinement a été légèrement assoupli lundi, jusqu'au 21 décembre, en vertu d'une décision du ministre sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi. Le couvre-feu, initialement prévu entre 23h et 5h, est appliqué désormais de 23h30 à 5h. Et les boîtes de nuits et bars ont rouvert leurs portes, mais sous conditions. 

A l'approche des fêtes de fin d'année, la crainte d'une nouvelle flambée des contaminations au coronavirus est particulièrement vive. Le ministère du Tourisme a ainsi annoncé mardi que toutes les soirées qui seront organisées dans des établissements pendant la période des fêtes devront obtenir une autorisation préalable, se terminer à 22h30 et respecter la règle de ne pas accueillir plus de 50% de leur capacité.