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Nos Lecteurs ont la Parole

Un indice pas très anodin

L’affaire Farès Souhaid versus Hezbollah n’est pas anecdotique. Cela pourrait être un indice pas très anodin de ce qui se prépare.

La déclaration à la presse de l’avocat du Hezbollah est d’un burlesque inégalé.

Le parti qui protège et finance l’assassin (ou les assassins) de Rafic Hariri veut poursuivre des politiciens sur des accusations qui le dérangeraient, alors que quatre-vingts nations l’ont mis sur la liste des partis terroristes et que quatre millions de Libanais l’accusent nuit et jour de tous leurs malheurs.

Des dizaines d’assassinats et de voitures piégées lui sont imputés par des milliers de sources différentes et il prétend être convainquant en se montrant scandalisé par des accusations locales. Le Hezbollah déclaré terroriste joue à la vierge effarouchée.

Cela est tellement grossier qu’il est évident que cette mascarade judiciaire enfantine et élémentaire a pour but de détourner l’attention des avertissements des services sécuritaires qui prévoient des assassinats, comme l’a très bien affirmé Farès Souhaid à L’OLJ.

Le Hezbollah lance des leurres politiques comme les avions de chasse lancent des leurres thermiques pour dévier les missiles sol-air.

Cela est en fait inquiétant, car cela signifierait qu’effectivement des assassinats se prépareraient et que le Hezbollah est au courant.

Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais ce sont les gesticulations des guignols « avocatiers » qui le laissent supposer.

En dernière analyse, c’est bien le Hezbollah, à travers des avocats, qui pointe le « doigt de l’accusation » sur lui-même, comme ce fut le cas lorsqu’il s’est battu pendant deux années pour éviter le TSL.

Comme c’est aussi le cas lorsque les autorités dépendantes du Hezbollah refusent la remise du dossier du port à une enquête internationale, et que ces mêmes autorités tentent de cacher le fait qu’elles ont reçu le film satellite d’observation du port de la part des Français.

Les dizaines d’assassinats des « Bristoliens » et des officiers qui touchaient au but dans la recherche des coupables de la mort de Rafic Hariri ne sont pas le fait du hasard.

En réalité, le Hezbollah considère qu’il a accompli 93 % des actions nécessaires pour s’approprier le Liban et toutes ses institutions, ce qui fait que le voyage de Nasrallah à Téhéran va consister à offrir les clefs de la ville de Beyrouth, et par là les clefs du Liban, à son mentor Khamenei.

Les 3 % restants devraient se réaliser pendant l’absence peut-être prolongée du chef suprême.

Le Hezbollah n’a plus qu’à faire table rase des derniers des mohicans résistant encore à son projet d’hégémonie.

Du coup, cela permettrait aussi à Nasrallah de se mettre sous la protection de wilayet el-fakih, car la disparition prématurée du chercheur nucléaire iranien a prouvé que si Téhéran est noyauté par le Mossad, Beyrouth serait peut-être devenu un gruyère de la pénétration israélienne dans les groupes terroristes locaux.

Que d’hypothèses à vérifier !

Moralité de l’histoire : le Hezbollah ne tue pas, il juge.

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L’affaire Farès Souhaid versus Hezbollah n’est pas anecdotique. Cela pourrait être un indice pas très anodin de ce qui se prépare. La déclaration à la presse de l’avocat du Hezbollah est d’un burlesque inégalé. Le parti qui protège et finance l’assassin (ou les assassins) de Rafic Hariri veut poursuivre des politiciens sur des accusations qui le dérangeraient, alors...

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