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Économie - Indemnisations

Explosions du port : le patronat réitère son appel à accélérer l’enquête

Explosions du port : le patronat réitère son appel à accélérer l’enquête

Le président des organismes économiques, Mohammad Choucair (c), aux côtés du président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas (g), et le président du syndicat des propriétaires d’hôtels, Pierre Achkar (d), lors de la conférence de presse d’hier à Beyrouth. Photo M.A.

Le président des organismes économiques libanais, l’ancien ministre Mohammad Choucair, a appelé une nouvelle fois hier les autorités locales à accélérer l’enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, afin que les indemnisations, notamment de la part des assurances, puissent être versées sans plus de retard.

Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse conjointe au siège de la Chambre de commerce de Beyrouth avec le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas (également secrétaire général des organismes économiques), et le président du syndicat des propriétaires d’hôtels, Pierre Achkar. L’organisation patronale a également suggéré de « séparer le volet concernant la cause de l’explosion, qu’il s’agisse d’un accident ou d’un acte terroriste, de celui portant sur les responsabilités qui en découlent » afin que les assurances couvrant les victimes de la catastrophe puissent être mises à contribution le plus vite possible.

« Les organismes économiques ne se tairont pas et feront tout ce qui est possible pour lancer un mécanisme efficace de contact avec les responsables pour que justice soit faite », a encore prévenu Mohammad Choucair.

Les causes de la double explosion du port de Beyrouth, qui a fait au moins 204 morts et 6 500 blessés, n’ont toujours pas été clairement élucidées, même s’il semble acquis que ses effets ont été décuplés suite à la présence de plusieurs centaines de tonnes de nitrate d’ammonium dans le hangar qui a pris feu avant les déflagrations. Les responsables libanais ont refusé l’idée d’une enquête internationale sur cette affaire, malgré les appels au Liban et à l’étranger à des investigations indépendantes.

Remboursement en dollars

Près d’un mois après ces explosions, une étude réalisée par le groupe de la Banque mondiale, l’ONU et l’Union européenne avait évalué entre 3,8 et 4,6 milliards de dollars la facture des dégâts matériels dans le port et les quartiers soufflés de la capitale, sans compter le manque à gagner, dans un contexte déjà tendu en raison de la grave crise économique et financière. Or la question de la prise en charge des dégâts est au centre d’un bras de fer entre les assureurs locaux, via l’Association des compagnies d’assurances au Liban (ACAL), et les organismes économiques. Les premiers – ainsi que leurs réassureurs étrangers – souhaitent attendre les résultats de l’enquête officielle avant de lancer le gros des procédures d’indemnisation. Les organismes économiques militent, eux, pour un déclenchement des remboursements et veulent également que les assurés soient indemnisés en dollars, alors que la livre libanaise poursuit sa chute (plus de 8 000 livres le dollar hier sur le marché noir), souhaitant, selon une source proche du dossier, implémenter une loi allant dans ce sens. Recensant le nombre de demandes de remboursement et de prise en charge envoyées aux assureurs du pays par les victimes du drame, un premier rapport provisoire publié par la Commission de contrôle des assurances répertorie 14 732 plaintes – confirmées par l’ACAL – comptabilisées au 6 novembre, qui représentent près de 1 658 milliards de livres (soit 1,1 million de dollars au taux officiel de 1 507,5 livres). Ce montant doit, en principe, être couvert dans sa quasi-totalité par les réassureurs.

Les organismes ont, par ailleurs, réitéré leur appel à former un nouveau gouvernement, plus de trois mois après la démission de celui dirigé par Hassane Diab dans la foulée du drame du port.


Le président des organismes économiques libanais, l’ancien ministre Mohammad Choucair, a appelé une nouvelle fois hier les autorités locales à accélérer l’enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, afin que les indemnisations, notamment de la part des assurances, puissent être versées sans plus de retard.Il s’est exprimé lors d’une conférence...

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