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Politique - Liban

Bassil dément avoir demandé à Washington de lever les sanctions qui le frappent

Le bureau des médias du CPL dément un article d'al-Akhbar titré "Bassil poignardé aussi par les siens".

Bassil dément avoir demandé à Washington de lever les sanctions qui le frappent

Le chef du Courant patriotique libre, le député libanais Gebran Bassil, le 26 novembre 2019 en Hongrie. Photo d'archives AFP / Attila KISBENEDEK

L'ancien ministre libanais et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a démenti vendredi avoir écrit à Washington pour demander une levée des sanctions américaines qui le frappent depuis début novembre, suite à des accusations de corruption, d'abus de pouvoir et de soutien au Hezbollah, classé groupe terroriste par les États-Unis.

"Certains médias ont affirmé que le chef du CPL a envoyé une lettre aux Américains dans laquelle il leur demandait de lever les sanctions portées contre lui", souligne le bureau de presse du député de Batroun. "Cette information est fausse. Gebran Bassil continue d'étudier avec une équipe de spécialistes les moyens administratifs, légaux et politiques qui doivent être adoptés afin de dévoiler la vérité concernant ces sanctions. Il n'a à ce stade pris aucune mesure", ajoute le bureau de presse.

Pour mémoire

Une « réunion amicale » Shea-Wehbé, dix jours après les sanctions US contre Bassil

Début novembre, le département américain du Trésor avait sanctionné M. Bassil en vertu de la loi Magnitsky en l'accusant de corruption, abus de pouvoir et soutien au Hezbollah. Le Trésor américain avait affirmé que les différentes fonctions que le chef du CPL a occupées au sein de l’exécutif libanais, notamment à la tête des Télécommunications, de l’Énergie et des Affaires étrangères, "ont été marquées par des accusations significatives de corruption". M. Bassil a été également pointé du doigt pour son alliance avec le Hezbollah qui lui a permis de "perpétuer le système de corruption en place et d’empêcher l’engagement des réformes dans des secteurs-clés". Conformément à ce texte de loi, les actifs du chef du CPL sont pour l'essentiel gelés aux États-Unis. Gebran Bassil fait aussi l’objet de sanctions lancées par le département d’État US dans le cadre de la loi sur les opérations étrangères (2020), qui cible les responsables de gouvernements étrangers impliqués dans des actes de corruption. Conformément à cette loi, Gebran Bassil est désormais interdit d’entrée aux États-Unis.

Le chef de l'État Michel Aoun, qui est aussi le beau-père de M. Bassil, a prié la diplomatie libanaise de demander à Washington de fournir les preuves et documents sur lesquels se basent ces accusations.

Dans un entretien le 16 novembre à la chaîne saoudienne al-Hadath, l'ancien ministre s'est dit prêt à "quitter la vie politique" en cas de preuves de corruption. Le chef du CPL avait aussi assuré qu'il était disposé à briser son alliance avec le Hezbollah "si les États-Unis garantissent qu'ils protégeront le Liban".

Dans une vidéo diffusée au lendemain d'une conférence de presse de Gebran Bassil le 8 novembre au sujet des sanctions US, l'ambassadrice des États-Unis au Liban, Dorothy Shea, avait révélé que M. Bassil avait "lui-même exprimé sa volonté de rompre" avec le Hezbollah "à certaines conditions". "Les propos de l'ambassadrice américaine sur la rupture de l'alliance entre le Courant patriotique libre et le Hezbollah sont une tentative ratée de provoquer un désaccord", avait réagi le chef du CPL.

Poignardé aussi par les siens

Dans ce contexte, le quotidien al-Akhbar, proche du Hezbollah, a publié un article vendredi ayant pour titre : "Bassil poignardé aussi par les siens". Le journal y fait état de dissensions au sein du CPL, soulignant que d'anciens aounistes comptent lancer leur propre parti politique le mois prochain.

Le bureau des médias du CPL n'a pas tardé à réagir à cette publication, l'accusant de "manquer d'objectivité et de professionnalisme". "Le CPL dément catégoriquement tout ce que comporte cet article comme informations infondées et déformations de la réalité et assure que la formation est unie et homogène, dans le fond et la forme (...) tout en acceptant la diversité d'opinion dans ses rangs".

Le bureau de la présidence de la République a lui aussi démenti des propos attribués au chef de l'Etat, Michel Aoun, dans l'article d'Al-Akhbar.

L'ancien ministre libanais et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a démenti vendredi avoir écrit à Washington pour demander une levée des sanctions américaines qui le frappent depuis début novembre, suite à des accusations de corruption, d'abus de pouvoir et de soutien au Hezbollah, classé groupe terroriste par les États-Unis."Certains médias ont affirmé que le chef du...

commentaires (8)

C’est intéressant d’apprendre que la présidence de la république dément des propos attribués au président par al-akhbar sans qu’on sache de quels propos il s’agit. L’OLJ s’auto-censure?

Marionet

23 h 49, le 20 novembre 2020

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Commentaires (8)

  • C’est intéressant d’apprendre que la présidence de la république dément des propos attribués au président par al-akhbar sans qu’on sache de quels propos il s’agit. L’OLJ s’auto-censure?

    Marionet

    23 h 49, le 20 novembre 2020

  • Par pitié, L'OLJ épargnez nous de la photo de cet individu qui nous fatigue les yeux par ses propos ridicules

    FAKHOURI

    22 h 28, le 20 novembre 2020

  • Un jour à la fin des années 1980, un militaire Libanais avait dit je cite : « Il m’importe peu de devenir président car des présidents il y en a eu, il y en aura et la plupart seront oublies. Ce que je veux devenir c’est celui qui a libéré mon pays du régime Assad et de ses acolytes car des libérateurs il n’y en a point et je veux entrer dans l’histoire pour toujours » Ce général a fait très fort et de l’histoire il y est rentré, car non seulement il est devenu président mais il a totalement libéré son pays et par 2 fois SVP, libéré pour longtemps sinon à jamais de toutes les forces vives, de sa population jadis prospère et de son économie Et puis il comme disais si les syriens quittent le Liban il faut bâtir des liens solides avec eux ..il a donne comme exemple la France et l’Allemagne. Allez dire à un français ou à n’importe quel européen s’il avait aimé faire une réconciliation avec l’Allemagne si Hitler se serait maintenu au pouvoir et avait juste évacué les pays qu’il a conquis.

    Liban Libre

    21 h 14, le 20 novembre 2020

  • Du rififi chez les oranges, ça va schlinguer!

    Christine KHALIL

    19 h 48, le 20 novembre 2020

  • Super! Un autre parti politique qui va être formé. Comme-ci le Liban avait besoin encore une autre division. Nous sommes devenus aussi pires que le Japon, avec moins de population ! YOUPIII !

    Marwan Takchi

    18 h 16, le 20 novembre 2020

  • Chez nous, au Liban, on a la chance d'avoir des "affirmateurs ou démenteurs" permanents, des accusateurs, des champions du twitter, et aussi une brigade de cuisine avec son chef et ses cuistots dociles mais qui n'ont toujours pas trouvé la recette pour leur soupe gouvernementale...et qui se souviennent tout à coup que le 22 novembre c'est la fête de l'indépendance ! Ca vaudra bien un discours demain soir, concocté par le grand chef...arborant...combien d'étoiles...?!?!? - Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 53, le 20 novembre 2020

  • "... d'anciens aounistes comptent lancer leur propre parti politique le mois prochain ...". - LOL, on va avoir droit au "CPL Canal Historique"...

    Gros Gnon

    14 h 56, le 20 novembre 2020

  • CHOU HELOU QU,IL CONFESSE. SES REACTIONS ET SES DISCOURS EN SONT L,IRREFUTABLE PREUVE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 47, le 20 novembre 2020

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