Rechercher
Rechercher

Politique - Diplomatie

Un émissaire d’Emmanuel Macron en mission de deux jours au Liban

Conseiller du président français Emmanuel Macron pour les affaires de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Patrick Durel est attendu ce soir à Beyrouth pour une mission de bons offices, qui s’inscrit dans le prolongement de l’initiative française dont la finalité est de soutenir les efforts – qui tardent à venir – du Liban pour sortir de sa crise économique et financière.

Le timing de cette visite intervient après l’expiration du second délai – le dimanche 8 novembre – accordé par Emmanuel Macron aux responsables libanais pour former un gouvernement et lancer le chantier de réformes qui permettrait au pays d’obtenir des aides internationales grâce auxquelles il pourra freiner l’effondrement économique et financier. Un premier délai de deux semaines avait été accordé par M. Macron aux dirigeants libanais lors de sa seconde visite à Beyrouth, le 30 septembre, lorsqu’il avait réuni tous les dirigeants politiques à la Résidence des Pins pour discuter des sorties de crise possibles. Il était venu une première fois, deux jours après la double explosion de nitrate d’ammonium au port, le 4 août, pour exprimer son soutien aux Libanais et secouer leurs dirigeants, plongés dans leurs querelles intestines.

Lire aussi

Dans les coulisses de l’initiative française : Macron au secours du Liban (I/II)


Près de deux mois plus tard et en dépit de leurs promesses de mettre leurs différends de côté pour se concentrer sur la mise en place d’un gouvernement de spécialistes, les responsables politiques continuent d’ignorer l’urgence de la situation et les injonctions de la communauté internationale. Ils restent plongés dans les mêmes querelles, la priorité pour eux étant leur niveau de représentation au sein de l’équipe que le Premier ministre désigné Saad Hariri essaie de former.

Celui qu’on considère comme l’homme des missions compliquées et qui était en charge du dossier libyen à l’Élysée sera là pour, pratiquement, « secouer » les responsables libanais et leur rappeler leur engagement en faveur de la feuille de route sur laquelle ils s’étaient entendus avec Emmanuel Macron et dont le premier point se rapporte à la formation d’un « gouvernement de mission », composé de spécialistes. Patrick Durel doit entamer sa visite jeudi par un entretien avec le président Michel Aoun à Baabda. Il devra aussi s’entretenir avec le Premier ministre désigné Saad Hariri, le président de la Chambre Nabih Berry et les chefs des principaux partis politiques, avant de s’envoler vendredi pour Paris.

Lire aussi

II. Emmanuel Macron dans les méandres de la politique libanaise


Au-delà des assurances selon lesquelles la France n’a pas lâché le Liban et maintient son initiative que d’aucuns considéraient comme morte et enterrée, Patrick Durel devrait disséquer avec ses interlocuteurs les obstacles à la mise en place d’un gouvernement et les interpeller sur les raisons pour lesquelles ils ne s’attaquent pas, en attendant qu’un cabinet soit formé, aux dossiers qui concernent les Libanais au quotidien, a-t-on appris à Paris de sources proches de l’Élysée, citées par notre collaborateur Élie Masboungi.

De mêmes sources, on indique que M. Durel doit également discuter avec les dirigeants libanais de la conférence internationale de soutien au Liban, que le président Macron souhaite convoquer durant la seconde partie du mois et dont la forme, voire la date, restent à déterminer en attendant que le pays se décide enfin à se doter d’un gouvernement. Selon des sources proches du dossier à Beyrouth, on souligne que la France continue de faire pression sur les Libanais pour les encourager à mettre en place un gouvernement et à lancer le chantier de réformes.

Conseiller du président français Emmanuel Macron pour les affaires de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Patrick Durel est attendu ce soir à Beyrouth pour une mission de bons offices, qui s’inscrit dans le prolongement de l’initiative française dont la finalité est de soutenir les efforts – qui tardent à venir – du Liban pour sortir de sa crise économique et financière.Le...

commentaires (1)

Quelles sont les chances de réussite de cette nouvelle initiative ? Ce qu'on constate c'est que la stagnation politique s'est imposée depuis les fameuses sanctions. Il n'est pas acceptable que le chef de l'Etat ne hâte pas la formation urgente du gouvernement. Il faut qu'il trouve une solution à tout prix, et ne pas attendre que le premier ministre désigné se retire.

Esber

20 h 04, le 11 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Quelles sont les chances de réussite de cette nouvelle initiative ? Ce qu'on constate c'est que la stagnation politique s'est imposée depuis les fameuses sanctions. Il n'est pas acceptable que le chef de l'Etat ne hâte pas la formation urgente du gouvernement. Il faut qu'il trouve une solution à tout prix, et ne pas attendre que le premier ministre désigné se retire.

    Esber

    20 h 04, le 11 novembre 2020

Retour en haut