Un serveur porte un masque de protection contre le coronavirus, le 2 novembre 2020 dans un restaurant à Beyrouth. Photo AFP / JOSEPH EID
Le Liban a enregistré officiellement 1.888 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures (dont un en provenance de l'étranger) et neuf décès supplémentaires, selon le bilan officiel publié mercredi par le ministère de la Santé. Le rapport fait grimper à 87.097 le total de cas enregistrés depuis l’apparition de l’épidémie au Liban le 21 février dernier, au nombre desquels 676 décès et 46.258 guérisons. Parmi les personnes toujours contaminées à ce jour, 821 sont hospitalisées, dont 242 aux soins intensifs. Ce dernier chiffre est en légère baisse par rapport à ceux des derniers jours, alors que le secteur hospitalier est sous forte pression et quasi-saturé. Autre point positif au tableau : une augmentation des guérisons dans le milieu carcéral.
Hausse des guérisons parmi les prisonniers
En effet, ce milieu connaissait une propagation inquiétante du coronavirus, mais une hausse du nombre de guérisons dans les prisons a été signalée mercredi par les Forces de Sécurité Intérieures (FSI). Ainsi, 464 convalescences ont été relevées parmi les détenus de la prison de Roumieh, la plus grande du pays, alors que 489 cas positifs ont été signalés sur 1.629 prisonniers testés par PCR. "Il n'y a plus de patients hospitalisées", se félicitent les FSI. La police indique que 45 personnes sont actuellement confinées dans le bâtiment J de la prison, destiné à isoler et à surveiller les détenus contaminés. Dans la prison de Batroun (Nord), 20 cas positifs ont été recensés parmi les détenus. Dans la Békaa, les six cas recensés dans la prison de Zahlé sont en phase de rétablissement, alors que les 237 détenus qui étaient contaminés jusque-là se sont rétablis. Tous les patients sont dans un état stable et sous suivi sanitaire, précise-t-on de même source. Enfin, au commissariat du palais de Justice de Beyrouth, 31 cas ont été confirmés.
Face à la propagation toujours plus rapide du virus, plusieurs appels à un reconfinement du pays d'au moins deux semaines ont été lancés au cours des derniers jours, notamment par le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, la Commission nationale de suivi de l'épidémie et plusieurs commissions parlementaires. Lundi, M. Hassan avait appelé à un "confinement général de quatre semaines, avec des mesures de prévention sévères et inédites", évoquant une "évolution dangereuse" de la situation sanitaire.
En attendant une éventuelle décision de reconfiner totalement le pays, les autorités poursuivent la stratégie de bouclage localisé, bien que celle-ci n'ait pas permis de faire baisser la moyenne générale des contaminations, selon les experts. Ainsi, le ministère de l’Intérieur avait publié dimanche une nouvelle liste des villes et villages qui seront confinés jusqu’au 9 novembre à 5h, soulignant que les pubs et boîtes de nuit resteront fermés et que tous les rassemblements, fêtes et cérémonies seront interdits sur l’ensemble du territoire jusqu’à nouvel ordre. Le ministère de l'Intérieur avait également étendu les heures de couvre-feu qui sera désormais observé de 21h à 5h.
Dans ce cadre, le mohafez de Baalbeck-Hermel a annoncé mercredi matin que la localité de Douress sera isolée pour une semaine, à partir de jeudi matin.
commentaires (1)
Les municipalités n'ont pas rempli leur devoir avec sévérité lors des bouclage partiels. Même le ministre de l'intérieur s'est plaint du degré de corruption de certains présidents de municipalités qui s'opposaient au bouclage. Finalement, ceux qui paient de leurs vies, réalisent tardivement que corona n'est pas inoffensif.
Esber
20 h 48, le 04 novembre 2020