Geagea : Tant que la troïka reste au pouvoir, il n'y a pas d'espoir

Le leader maronite et chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a critiqué lundi le processus de formation du nouveau gouvernement, mené par le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le chef de l'Etat, Michel Aoun, estimant que tant que la "troïka au pouvoir" restait en place, il n'y aurait "pas d'espoir de sauvetage" du pays. M. Geagea faisait référence, sans les nommer, au Hezbollah, au mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, et au Courant patriotique libre (CPL, aouniste). 

"Vous voyez maintenant pourquoi les Forces libanaises ont refusé de s'impliquer dans la question gouvernementale ?", a écrit M. Geagea sur Twitter, alors que les différentes formations politiques ont émis leurs revendications concernant la répartition des portefeuilles dans le futur cabinet, que M. Hariri souhaite toutefois composé de technocrates non-partisans. "Tant que la troïka gouvernante reste au pouvoir, il n'y a pas d'espoir de sauvetage", a ajouté le chef des FL qui affirme que son parti "poursuivra sans relâche" sa mission "jusqu'à ce que le pouvoir soit restructuré". 

Depuis sa désignation, il y a une dizaine de jours, le chef du Courant du Futur cherche à former un gouvernement d'experts, capable de mener les réformes réclamées par la communauté internationale, notamment la France, dans le cadre de l'initiative lancée par Paris le 1er septembre dernier à Beyrouth. Une atmosphère d'optimisme semblait prévaloir en fin de semaine dernière, laissant croire à une formation imminente du gouvernement. Mais ce climat a laissé la place à un attentisme prudent de la part des dirigeants, au moment où le partage des parts au sein du prochain cabinet bat son plein.