Comme prévu, nous voilà repartis pour une nouvelle cure de Mollasson au Sérail. Même pas installé encore, il nous rejoue déjà son éternel couplet sur le pacte, l’entente nationale, la modération et naninanère, tout en déversant ses jérémiades sur une tripotée de niaiseux qui l’ont écouté en bâillant.
Sauf que c’est maintenant que va commencer la franche rigolade, lorsqu’on verra les larrons de la politique faire danser ce caramel mou en se le renvoyant tel le cochonnet d’une partie de pétanque dépourvue de boules. À commencer par l’imbuvable Basileus, qui lui réserve un chien de sa chienne en se rêvant Jésus de Nazareth en tournée triomphale en Galilée. Ce qui n’empêchera pas l’autre porte-parole de Dieu, mais de la communauté d’en face, de frétiller de l’index au fond de son trou en secouant ses missiles, ne serait-ce que pour en dégager la poussière.
Un qui s’en bat les gonades de tout ce que les cieux comptent de divinités, c’est bien l’indéboulonnable Istiz Nabeuh. Lui veut continuer à se manger tout seul le ministère des Finances, au prétexte qu’une signature chiite doit absolument figurer aux côtés des scribouillis des autres guignols communautaires. Apparemment, personne ne lui a expliqué qu’il n’y a plus un kopeck dans les caisses et que le rase-moquette qu’il compte nommer pour ce portefeuille serait probablement mieux inspiré d’aller racler les dernières piécettes dans la caisse du club culturel de son village de Msaïleh. Là au moins, les sanctions américaines ne risquent pas de l’atteindre.
Et le reste à l’avenant. On verra bientôt le derviche tourneur de Moukhtara tenter de doubler son rival arslaniote, seul alibi druze de la Aounie resplendissante, sans oublier le Franju du Nord qui entend certainement placer un de ses vassaux.
Bref, il n’y a plus que les idiots utiles qui croient dur comme fer que ce n’est qu’après la présidentielle américaine que le gouvernement verra le jour. Donald Trump et Joe Biden doivent frissonner face à cet enjeu capital.
Voilà donc à quoi s’occupe la classe politique pendant que les Libanais regardent d’un œil torve cet État raté ôter chaque jour un bout de tapis de sous leurs pieds, en saucissonnant les pénuries. Un jour l’essence, un autre le pain, un troisième les billets de banque… Et aujourd’hui les médicaments, dont il ne reste plus que les suppositoires. Sans doute pour adoucir des décisions qui empruntent le même chemin.
gabynasr@lorientlejour.com
Comme prévu, nous voilà repartis pour une nouvelle cure de Mollasson au Sérail. Même pas installé encore, il nous rejoue déjà son éternel couplet sur le pacte, l’entente nationale, la modération et naninanère, tout en déversant ses jérémiades sur une tripotée de niaiseux qui l’ont écouté en bâillant.Sauf que c’est maintenant que va commencer la franche rigolade,...
commentaires (14)
Rigolo au maximum. Comme toujours. Peut-être, cette fois, ceux que vous avez nommé, seraient hésitants à faire des caprices, sauf le Basileus qui a laissé entendre techno- (moi) politique.
Esber
18 h 05, le 23 octobre 2020