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Campus - DISTINCTION

Une auteure franco-libanaise récompensée par le prix George Sand

Caroline Torbey, 32 ans, verra sa nouvelle publiée dans un recueil à paraître aux éditions L’Harmattan.

Une auteure franco-libanaise récompensée par le prix George Sand

Caroline Torbey. Crédit photo David Raffoul

Originaire d’Ayto, un petit village niché dans le Nord-Liban, Caroline Torbey a décroché un prix attribué à une nouvelle ne provenant pas de France lors du Concours international de la nouvelle George Sand de Déols (centre de la France), organisé cette année sous le parrainage du célèbre journaliste et écrivain franco-américain Franz-Olivier Giesbert. Créé en 2004 en hommage à George Sand, à son œuvre et à son action en faveur de l’égalité des sexes, ce concours récompense de jeunes auteures dont les nouvelles se distinguent par l’originalité de l’histoire, l’efficacité de la narration, la puissance et la beauté de l’écriture. La jeune lauréate libanaise, titulaire d’une licence en sciences politiques et d’un master en information et communication de l’Université Saint-Joseph (USJ), verra sa nouvelle publiée dans un recueil qui paraîtra prochainement aux éditions L’Harmattan.

Intitulée Refuge, la nouvelle de Caroline Torbey raconte l’histoire d’Amale, une petite réfugiée syrienne. Après avoir perdu sa mère à la suite d›une explosion durant la guerre en Syrie, la fillette, qui porte dans son nom l’espoir de tous les enfants déboussolés, se retrouve avec sa poupée Souzie à Delhamiyé, l’un des nombreux campements de fortune installés dans la Békaa, au Liban. S’ensuit une aventure peu commune à la chute inattendue. « Amale m’a été inspirée il y a quelques années par une fillette blonde aux yeux bleus qui mendiait au carrefour de Bourj el-Ghazal, à Achrafieh. Chaque fois que je passais devant ce carrefour, mon regard s’arrêtait plus longtemps sur cette gamine au physique si différent des autres », confie la lauréate. Caroline Torbey précise : « Ma nouvelle met en relief l’importance de la communication, le pouvoir qu’ont les mots et la manière de mettre en confiance quelqu’un afin qu’il puisse être à l’aise pour communiquer ses pensées. »

Toucher le lecteur
C’est en surfant sur internet que la jeune femme apprend l’existence de ce concours en langue française, dont l’une des consignes est de commencer le récit par la phrase : « Le jour venait de se lever… » « Quand j’ai vu le thème : un concours de nouvelles destiné aux femmes du monde entier, j’ai tout de suite eu envie de participer car je suis fière d’être une femme, animée par le désir de me surpasser, et, surtout, j’aime le monde de l’écriture dans lequel je m’épanouis totalement », raconte-t-elle.

Pour mémoire

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Au début, le confinement ne lui a pas rendu la tâche facile. « Je n’arrivais pas à me concentrer car mon esprit était préoccupé par la pandémie, mais, surtout, par la situation économique et politique du pays », confie Caroline Torbey, qui a tenu durant toute son enfance un journal intime qu’elle romançait. Refusant de se laisser abattre par le négativisme ambiant, elle décide alors de convertir sa frustration en énergie productive, et s’en sert pour redoubler de motivation et de volonté de se surpasser.

Avec les 664 candidates qui ont pris part au concours – dont certaines sont des écrivaines confirmées – en provenance des quatre coins du monde, la lauréate libanaise ne croyait que peu à ses chances de figurer sur le podium : « La diversité ethnique et géographique des participantes ne faisait qu’ajouter à la réalité compétitive du concours. J’ai participé d’abord dans le but de relever le défi que je m’étais fixé, à savoir mettre à profit un temps mort que l’on m’imposait », confie la jeune femme qui se dit totalement autodidacte en « écrivant avec l’âme », sans jamais avoir eu recours à des cours d’écriture.

Parmi ses projets, Caroline Torbey prévoit la sortie d’un roman sur lequel elle travaille en ce moment ainsi que plusieurs livres pour la jeunesse venant compléter la collection d’ouvrages dans laquelle elle s’est lancée il y a quelques années, « des livres à petit budget pour encourager la lecture parmi les enfants en situation difficile ». « Pour moi, un bon auteur a pour principale qualité de toucher directement le cœur du lecteur, sans superflu, avec des mots puissants et beaucoup d’émotions », conclut-elle.



Originaire d’Ayto, un petit village niché dans le Nord-Liban, Caroline Torbey a décroché un prix attribué à une nouvelle ne provenant pas de France lors du Concours international de la nouvelle George Sand de Déols (centre de la France), organisé cette année sous le parrainage du célèbre journaliste et écrivain franco-américain Franz-Olivier Giesbert. Créé en 2004 en hommage à...

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Bravo

Fantin. Bernard

08 h 18, le 22 octobre 2020

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  • Bravo

    Fantin. Bernard

    08 h 18, le 22 octobre 2020

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