Rechercher
Rechercher

Économie - Liban

Le patronat réclame la formation "immédiate" d'un gouvernement pour concrétiser l'initiative française

Les organismes économiques mettent en garde contre un appauvrissement généralisé de la population et la fermeture de "presque tous les établissements" commerciaux.

Le patronat réclame la formation

Le président des organismes économiques libanais et ancien ministre Mohammad Choucair (g), et le président du syndicat des entrepreneurs, Maroun Hélou (c), lors d'une conférence de presse, le 19 octobre 2020 à la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB). Photo Ani

Les organismes économiques ont réclamé lundi la formation "immédiate" d'un gouvernement "productif et capable d'appliquer" la feuille de route présentée par Paris pour sortir le Liban de la crise. Ils ont par ailleurs mis en garde contre un appauvrissement généralisé de la population et la fermeture de "presque tous les établissements" commerciaux. 

Cet appel a été lancé alors que les consultations parlementaires contraignantes pour la désignation du futur Premier ministre doivent avoir lieu jeudi, après qu'elles aient été reportées d'une semaine, et alors que le pays vit à l'ombre de l'expédition des affaires courantes depuis plus de deux mois. Ce report avait été annoncé par la présidence alors que seul l'ancien Premier ministre Saad Hariri semble être candidat à la présidence du Conseil, une candidature qui ne bénéficie toutefois pas du soutien chrétien. 

Cette crise gouvernementale intervient alors que le Liban traverse la pire crise économique de son histoire moderne. La livre libanaise a chuté au cours des douze derniers mois, le pays a fait défaut sur sa dette publique et 55 % des Libanais vivent désormais dans une situation de pauvreté, selon les derniers chiffres publiés par l'ONU. La crise s'est aggravée au cours des derniers mois avec les répercussions de la pandémie de coronavirus et des mesures de prévention que les autorités ont imposées et suite à la double explosion meurtrière du 4 août dans le port de Beyrouth.

"Les infrastructures du pays s'effondrent, l'économie s'écrase extrêmement rapidement, les établissements de commerce sont à bout de souffle, le chômage se répand, le peuple a faim, Beyrouth a été détruite, les cerveaux émigrent, les ressources s'amenuisent", ont déploré les organismes économiques, organisation patronale présidée par l'ancien ministre Mohammad Choucair, lors d'une conférence de presse.

"Dernière opportunité de sauver le Liban"
Dans un texte lu par le président du syndicat des entrepreneurs, Maroun Hélou, les organismes ont appelé "au nom du secteur privé et des Libanais" à la formation "immédiate" d'un cabinet "productif et capable de mettre en application la feuille de route française pour la reconstruction de Beyrouth et le sauvetage du Liban". M. Hélou a encore exhorté les dirigeants à "mettre un terme aux pratiques néfastes" entourant la formation du gouvernement afin de "trouver immédiatement des solutions" aux crises et lancer l'initiative française qui constitue selon lui "la dernière opportunité de sauver le Liban". "Il est de votre responsabilité, vis-à-vis du peuple qui vous a élus, de trouver ces solutions", a-t-il ajouté. 

Lire aussi

Le Liban est dans une situation économique "catastrophique", déplore le FMI

"Nous allons atteindre une phase où les liquidités seront introuvables et les taux de change entre la livre libanaise et le dollar risque d'augmenter sans aucune limite, ce qui va éroder encore plus le pouvoir d'achat, augmenter l'inflation, provoquer la fermeture de quasiment tous les établissements de commerce et appauvrir les gens, toutes confessions confondues", ont encore mis en garde les organismes économiques.

Les organismes économiques ont réclamé lundi la formation "immédiate" d'un gouvernement "productif et capable d'appliquer" la feuille de route présentée par Paris pour sortir le Liban de la crise. Ils ont par ailleurs mis en garde contre un appauvrissement généralisé de la population et la fermeture de "presque tous les établissements" commerciaux. Cet appel a été lancé alors...

commentaires (1)

Tout le monde réclame la formation d'un nouveau gouvernement mais personne n'est honnête envers notre Patrie Liban . Tout le monde devrait partir oui tout le monde .

Antoine Sabbagha

18 h 46, le 19 octobre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Tout le monde réclame la formation d'un nouveau gouvernement mais personne n'est honnête envers notre Patrie Liban . Tout le monde devrait partir oui tout le monde .

    Antoine Sabbagha

    18 h 46, le 19 octobre 2020

Retour en haut