Le directoire politique du Courant patriotique libre, fondé par le président de la République Michel Aoun et dirigé par le député Gebran Bassil, a clairement exprimé samedi son refus de soutenir l'ex-Premier ministre Saad Hariri, candidat pour former le prochain gouvernement, en affirmant que le parti est contre toute formation d'un cabinet de technocrates qui serait dirigé par un Premier ministre qui n'est pas lui-même technocrate.
Mercredi soir, la présidence de la République avait reporté in extremis d'une semaine les consultations parlementaires contraignantes pour la désignation d'un futur Premier ministre. Celles-ci devaient se tenir jeudi, alors que le Liban est dans une situation d'expédition des affaires courantes depuis plus de deux mois et qu'il subit une grave crise économique et sociale depuis un an.
Le palais présidentiel était resté vague sur les motivations de ce report, les milieux proches de la présidence assurant toutefois ne "pas opposer de veto sur la candidature de Saad Hariri". Toutefois, l'absence d'un soutien chrétien à la candidature de ce dernier semble être la cause de ce report. Car le chef du CPL Gebran Bassil a lancé une violente charge verbale contre l'ancien Premier ministre, et les Forces libanaises du leader chrétien Samir Geagea ont d'ores et déjà refusé de le nommer lors des consultations. M. Bassil avait même fait savoir que le report des consultations d'une semaine ne lui ferait pas changer d'avis concernant la candidature de M. Hariri.
"Nous réaffirmons notre attachement à l'initiative française" lancée le 1er septembre à Beyrouth par le président français Emmanuel Macron, visant à sortir le pays de la crise et à "la formation d'un cabinet de mission composé d'un président du Conseil et de ministres technocrates", a affirmé le CPL à l'issue de sa réunion hebdomadaire, tenue par visioconférence. "Nous ne nommerons pas Saad Hariri à la tête du futur cabinet, étant donné qu'il n'est pas technocrate", a ajouté le parti, qui a rejeté les accusations selon lesquelles les aounistes sont responsables du report des consultations contraignantes.
Saad Hariri souhaite mettre sur pied un gouvernement de spécialistes sans affiliation politique pour une durée limitée, chargé de mettre en œuvre les réformes réclamées par la communauté internationale pour sortir le pays de la crise, conformément à l'initiative du président Macron. Mais ce possible retour de M. Hariri à la tête d'une nouvelle équipe ministérielle est rejetée par plusieurs formations, notamment le CPL et les FL, et critiqué par la rue. Le cabinet Hariri avait démissionné peu de temps après le début de la révolte populaire déclenchée le 17 d'octobre dernier et qui a fêté samedi son premier anniversaire.
Ibrahim à Washington
Critiquant ce bras de fer politique, Paris a exhorté vendredi soir les parties libanaises à "enfin faire le choix du relèvement plutôt que de la paralysie et du chaos".
Toujours sur le plan diplomatique, le directeur de la Sûreté générale Abbas Ibrahim, figure incontournable lors des négociations politiques et sécuritaires dans le pays, a effectué dernièrement une visite à Washington avec qui il entretient de bonnes relations. Dans des propos accordés aux médias libanais, le général Ibrahim a fait savoir qu'il n'a "perçu aucune prise de position américaine concernant le nom du prochain Premier ministre". "Je ne porte aucun message politique américain aux responsables libanais. J'ai toutefois pu percevoir un attachement américain à la stabilité du Liban et à une formation rapide d'un gouvernement", a-t-il ajouté. "La question du Hezbollah n'a pas été abordée lors de ma visite et le sujet principal était la formation rapide d'un gouvernement", a conclu le général Ibrahim.
commentaires (8)
M Bassil vous avez ete pleure devant votre vieux beau pere pour lui demander de retarder les consultations afin que M Harriri soit oblige de venir vous voir et une fois de plus , comme vous en aviez pris l'habitude , l'humilier . LA VERITE CELA N'A PAS MARCHE ET M HARRIRI A CHANGE AVEC VOUS ET VOUS NE COMPTEZ PLUS NI POUR LUI NI POUR LE PEUPLE LA VIE POLITIQUE EST DURE ET VOUS ETES TROP JEUNE POUR L'AVOIR COMPRIS ET LES RETOURNEMENT DE VOTRE AMI NASRALLAH VOUS DONNE UNE BONNE LECON ( ca l'autre le Berry que vous avez appele BALTAGIE n'est surement pas votre ami ) UN CONSEIL PARTER POUR 6 MOIS A L'ETRANGER GRACE A VOS RICHISME AMIS CAR VOUS ETES EVIDEMENT PAUVRE COMME JOB , ET CECI AFIN QUE LE LIBAN PUISSE SE REDRESSER ET LE CPL D'ESPERER ENCORE GARDER QUELQUES CENTAINES DE MEMBRES CAR LE DEPART DE VOS MEMBRES QUI ONT ENFIN COMPRIS QUI VOUS ETES SE COMPTENT PAR MILIERS MEME SI VOUS NE VOULEZ PAS L'ADMETTRE
LA VERITE
23 h 00, le 18 octobre 2020