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Nos Lecteurs ont la Parole

Libanais, réveillez-vous ! Reconstruisez ensemble des quartiers encore plus beaux et vivants

Quelle ne fut ma surprise, ce soir, en regardant les informations de savoir qu’il y a un numéro d’urgence pour sauver les candidats au suicide !

Il est vrai que ces derniers mois mettant en cause la cherté de vie, certains n’ont pas hésité à se donner la mort dans des lieux publics. Mais de là à créer un numéro vert…

Revenons-en aux faits. L’association en cause se fixe pour but, afin de décourager les gens d’effectuer le pas fatidique, de leur proposer aide et réconfort. Nous sommes loin de ce que l’on peut imaginer. Les potentiels suicidaires sont nombreux surtout après la tragédie du 4 août.

La question reste la même : faut-il rester ou partir ? Avons-nous vraiment le choix parfois ?

Rester est une solution mais au prix de quoi ? De la perte de nos biens, d’aides qui se font tardives et de fonds qu’on ne possède pas ou, pire, dont on ne peut pas profiter à notre guise.

Partir ? Oui, mais avec le déracinement que cela implique, avec des possibilités d’avenir pas nécessairement plus extravagantes qu’au Liban mais offrant des garanties sécuritaires à tous les niveaux.

À partir de ces constatations, se suicider n’est pas une solution. Continuer à lutter, oui, certainement, pour mieux rebondir. Les restaurants et bars de la zone sinistrée ont commencé les travaux et espèrent une réouverture en novembre. C’est déjà bien ! Une mince lueur d’espoir !

En fait, pourquoi le suicide n’est pas la solution ? C’est simple comme bonjour. Car nous devons remercier Dieu d’être encore en vie et de nous donner assez de force pour mettre un terme à tous les soubresauts que ces derniers mois nous ont fait subir. Il y va de nous. Nous avons toujours eu cette force inébranlable et enviée de nous relever. Qu’on ne me dise pas : c’était le coup de trop ! Il n’y a pas un coup qui nous fera fléchir, et les jours meilleurs approchent quoique certains pensent le contraire. Il faut savoir (et surtout pouvoir) patienter. Apprendre juste à revivre et au jour le jour. Nous sommes un. Il ne doit plus y avoir de toi et de moi. Mais juste un nous qui englobe tout le peuple libanais. C’est de ça dont nous avons besoin pour le moment.

Alors pourquoi penser au suicide ? Vous avez encore votre famille et vos amis. Vous avez encore l’amour de vos pairs et leur volonté de s’investir et de continuer à croire à un Liban plus prospère. Une grande banque internationale a même fait des prévisions économiques positives pour les années à venir. Ça vaut la peine d’attendre et de voir au prix de beaucoup de sacrifices, certes, mais avec un horizon glorieux.

Libanais, réveillez-vous ! Reconstruisez ensemble des quartiers encore plus beaux, encore plus vivants et que des ruines naissent des vies plus rayonnantes qui animeront vos esprits et feront plaisir aux pertes humaines qui nous observent. Rien que pour eux, luttez ! Rien que pour eux, vivez ! Car c’est ce qu’ils désirent. Nos yeux doivent scintiller de nouveau. Nous le méritons. Mais ça ne tient qu’à nous. Oubliez vos gouvernants. Pensez à vous, à nous, à la seule et unique personne que nous formons, nous le peuple.

Nous le pouvons encore. Nous le devons. Car c’est nous, ça a été nous, et ça restera toujours nous !

Vivons ! Vivons ! Et qui vivra verra !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Quelle ne fut ma surprise, ce soir, en regardant les informations de savoir qu’il y a un numéro d’urgence pour sauver les candidats au suicide ! Il est vrai que ces derniers mois mettant en cause la cherté de vie, certains n’ont pas hésité à se donner la mort dans des lieux publics. Mais de là à créer un numéro vert…Revenons-en aux faits. L’association en cause se fixe pour...

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