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Société - Crise des carburants

Le spectre de la pénurie et de la hausse des prix suscite crainte et colère

Des contestataires pénètrent dans les locaux du ministère de l'Energie.

Le spectre de la pénurie et de la hausse des prix suscite crainte et colère

La directrice générale du Pétrole, Aurore Feghali, face à des contestataires dans les locaux du ministère de l'Energie, le 6 octobre 2020. Photo Ani

La crise des carburants qui sévit au Liban depuis plusieurs semaines,  faisant planer le spectre d'une pénurie et d'une hausse des prix, continuait mardi d'alimenter la crainte et la colère des Libanais qui souffrent de la situation économique et financière.

Cette crainte d'une pénurie et d'une hausse massive des prix des carburants s'est installée en raison de plusieurs facteurs, dont l’arrêt possible des subventions mises en place par la Banque du Liban (BDL), une mesure financée via ses réserves en devises et censée limiter l’inflation sur ce produit. Le marché libanais subit également le contrecoup de la contrebande à destination de la Syrie, dont le régime est lourdement sanctionné par les États-Unis notamment.

"Nous allons vers des jours difficiles"
Dans la matinée, une poignée de contestataires sont entrés dans les locaux de la Direction générale du pétrole, relevant du ministère de l’Énergie, pour protester contre le rationnement de la distribution des carburants, l'éventuelle levée des subventions et la contrebande vers la Syrie. Des images de télévision ont montré une discussion houleuse entre ces protestataires et la directrice générale du Pétrole, Aurore Feghali, dont ils contestent la légitimité. Mme Feghali est poursuivie dans le cadre du dossier du fuel frelaté livré à Electricité du Liban. "Nous allons vers des jours difficiles et je comprends la douleur des gens", a-t-elle déclaré.

Sur le terrain, les stations-service de Nabatiyé et ses environs, au Liban-Sud, ont fermé leurs portes ce matin, affirmant ne pas avoir reçu les livraisons d'hydrocarbures nécessaires de la part des distributeurs, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). De longues files d'attente se sont formées devant les entrées de ces stations, avant que les automobilistes ne réalisent cette fermeture soudaine. Certains d'entre eux ont imploré les autorités ministérielles d'intervenir.

Pour mémoire

La levée des subventions sur les carburants aura un impact sur le taux dollar/livre, avertit Brax



Ces scènes sont devenues fréquentes dans un Liban qui ne cesse de s'enfoncer depuis un an dans la pire crise de son histoire moderne. Face à l'effondrement de la livre libanaise, l'achat du fuel en dollars occasionne de grandes pertes pour les distributeurs, qui se répercutent sur l'approvisionnement des stations.

La situation est relativement plus positive à Baalbeck et sa région (Békaa), où les files d'attente se sont réduites, selon l'Ani, dans les stations-service qui, néanmoins, n'appliquent pas la tarification officielle pour le mazout. Fixé à 23.500 LL, le bidon d'essence est affiché au prix de 30.000 LL dans la plupart des stations de la région.

Dans ce contexte, la fédération des chauffeurs de taxi et de vans ont mis en garde  contre une éventuelle hausse des prix du carburant "sans trouver une alternative" de compensation pour les transporteurs publics.  Lundi, les syndicats avaient prévenu d'une éventuelle levée des subventions des produits de première nécessité, dont le carburant, qui pourrait provoquer "une explosion sociale".

La crise des carburants qui sévit au Liban depuis plusieurs semaines,  faisant planer le spectre d'une pénurie et d'une hausse des prix, continuait mardi d'alimenter la crainte et la colère des Libanais qui souffrent de la situation économique et financière.Cette crainte d'une pénurie et d'une hausse massive des prix des carburants s'est installée en raison de plusieurs facteurs,...

commentaires (4)

C'est devant l'ambassade assadienne et pour dénoncer ouvertement le pillage du mazout pratiqué par le Hezbollah pour alimenter l'homme malade assadien pour le compte de l'Iran en concurrence avec la Russie qu'il faut manifester. Dénoncer de simples exécutants plutôt que les vraies têtes ne fait que le jeu de ces dernières. Confrontons le Hezbollah en face mais pas par là où il s'y attend: combat contre Israël, 1559, armes illégales, mais là où ça lui fait le plus mal et où ça met en évidence qu'il n'est qu'un pion au service des puissances étrangères ennemies du Liban.

Citoyen libanais

08 h 12, le 07 octobre 2020

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Commentaires (4)

  • C'est devant l'ambassade assadienne et pour dénoncer ouvertement le pillage du mazout pratiqué par le Hezbollah pour alimenter l'homme malade assadien pour le compte de l'Iran en concurrence avec la Russie qu'il faut manifester. Dénoncer de simples exécutants plutôt que les vraies têtes ne fait que le jeu de ces dernières. Confrontons le Hezbollah en face mais pas par là où il s'y attend: combat contre Israël, 1559, armes illégales, mais là où ça lui fait le plus mal et où ça met en évidence qu'il n'est qu'un pion au service des puissances étrangères ennemies du Liban.

    Citoyen libanais

    08 h 12, le 07 octobre 2020

  • L'article ne mentionne pas a quel parti politique appartient Mme Horreur. Un autre haut fonctionnaire qui n'a rien a offrir et dont les qualifications sont suspectes.

    hrychsted

    21 h 49, le 06 octobre 2020

  • Après avoir transféré vers la Syrie des quantités subventionnées avec l’argent du peuple et pendant que ça continue encore tous les jour, Mme Horreur vient annoncer aux libanais qu’il n’y a plus d’argent pour les approvisionner alors que nous sommes à la porte de l’hiver et que les générateurs comme en été cesseront d’être approvisionnés. Les libanais devraient faire en sorte qu’aucun de ces mafieux ne soit ni éclairé ni chauffé ni même nourri. Ils devraient subir les mêmes conditions de vie que le peuple et pour ça il faut une désobéissance civile. Le peu d’argent que les citoyens gagne devrait servir à leurs propres besoins et refuser que Président, ministre ou autre responsable politique touche un salaire tant que les libanais n’ont pas le nécessaire pour vivre dignement. C’est ça un peuple. Ils sont nos employés et ne font pas leur boulot. Alors pas un centime jusqu’à nouvel ordre. Il faut tout essayer pour tarir les sources et les pousser dehors. A force de perdre du temps pour nous mettre à genoux ils vont finir par mordre la poussière. ALLEZ DEBOUT LE PEUPLE, TROP C’EST TROP.

    Sissi zayyat

    18 h 56, le 06 octobre 2020

  • Et que se passera-t-il quand le dollar vaudra plus de 10-15'000 livres ? D’ici la fin de l’année ?

    TrucMuche

    14 h 00, le 06 octobre 2020

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