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Nos Lecteurs ont la Parole

Une dimension bien locale : le vacuum

Il y a une dimension dans notre système étatique qui échappe aux observateurs. Tout le monde connaît évidemment les histoires de corruption, d’incompétence, de mainmise milicienne. Leur puanteur est tellement forte qu’on assiste à une expectoration quotidienne de vomi sur la scène publique. Même Emmanuel Macron a dû plus d’une fois, dans sa dernière intervention libanaise, se retenir pour ne pas dégueuler sur son micro.

L’intervention du président français, dans sa densité et sa magnitude, a fait ressortir d’ailleurs cette dimension méconnue locale, qui a pourtant un label facile : c’est le vide, le néant, le rien, le vacuum. Mais quel est son mode opératoire ?

Les gouvernements (comme celui de Diab) sont d’abord formés pour ne rien faire. Ils sont aidés dans cette tâche par un Parlement de type coma léthargique. Bien sûr, ce n’est pas facile de tenir ce rythme de vacuité pendant de longs mois ou années. Car comment faire du remplissage avec des riens, accumuler des zéros dans un abîme ? Alors on ponctue par des discours présidentiels, ministériels et parlementaires d’un vide interstellaire : « Vous n’avez rien à dire ? Parfait, il faut le dire en 20 minutes. » Tout cela à l’ombre de coquilles creuses appelées ministères, une législation fantôme, un judiciaire évidé et des commissions de « consultants » qui se réunissent avec les commissions parlementaires pour échanger avec eux leurs expériences de vacuité absolue…

Évidemment, pour cela, il faut des profils étatiques qui s’y prêtent : des suiveurs médiocres, des opportunistes à la petite semaine, des politicards de pacotille…

Il est vrai que la nature a horreur du vide. Mais en haut lieu, c’est devenu une addiction. Alors, comme disait ce sage hindou, la prochaine fois que vous cognez la tête d’un responsable contre un pot et que cela sonne creux, n’en déduisez pas forcément que le pot est vide.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Il y a une dimension dans notre système étatique qui échappe aux observateurs. Tout le monde connaît évidemment les histoires de corruption, d’incompétence, de mainmise milicienne. Leur puanteur est tellement forte qu’on assiste à une expectoration quotidienne de vomi sur la scène publique. Même Emmanuel Macron a dû plus d’une fois, dans sa dernière intervention...

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