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Nos Lecteurs ont la Parole

D’un farewell à un autre

Beaucoup de jeunes Libanais ne font que ça dernièrement : dire au revoir à leurs proches. D’un farewell à un autre, nos amis nous quittent, recherchant désormais non pas un meilleur cursus académique ou leur job de rêve, mais des conditions de vie basiques. Ils recherchent un pays où ils pourront se promener sans se soucier d’une bombe dormante pendant plusieurs années. Ils recherchent une vie où ils pourront planifier des voyages sans se soucier de monsieur le banquier qui a le pouvoir absolu de juger valable ou pas le transfert de leur propre argent, épargné pendant des années en travaillant dignement.

Cela fait des semaines, voire des mois, que le pays se vide. Les avions transportent nos proches les plus chers vers l’Europe, les pays arabes ou même de l’autre côté de l’Atlantique. Nos bars, restos, bistros sont en majorité fermés à cause de l’explosion, mais aussi parce que les clients sont partis. Les amis sont partis. Notre génération se croyait chanceuse de ne pas avoir vécu la guerre. Il s’est avéré que durant les jours de guerre, le peuple avait plus de dignité.

Notre pays est en ruine (dans les deux sens, figuré et simple), et une masse énorme de jeunes a choisi de partir. En contrepartie, beaucoup d’autres sont toujours là volontairement et refusent d’abandonner le Liban ou bien ce qu’il en reste. Ces derniers n’ont qu’un seul choix, reconstruire une nation, mais cette fois une nation qui leur ressemble. Une nation libre, riche de talents, riche de culture, riche de bons vivants. Il est temps de travailler, puisque l’ère qui nous attend ne peut être que l’ère de la transparence, de la jeunesse et de la relance. Nous ferons cela pour vous, expatriés dans les quatre coins du monde, pour vos familles, pour vos futurs enfants, mais aussi pour nous. Pour rendre à cette petite perle du Moyen-Orient la réputation qu’elle a toujours eue. Au travail !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Beaucoup de jeunes Libanais ne font que ça dernièrement : dire au revoir à leurs proches. D’un farewell à un autre, nos amis nous quittent, recherchant désormais non pas un meilleur cursus académique ou leur job de rêve, mais des conditions de vie basiques. Ils recherchent un pays où ils pourront se promener sans se soucier d’une bombe dormante pendant plusieurs années. Ils...

commentaires (2)

Analyse plus que pertinente. Il n'en demeure pas moins que le "produire local" permet de réduire un tant soit peu le déficit commercial en réduisant les importations. Pensez aus pâtes par exemple. Tout est bon à prendre quand le pays git dans un trou de 90 milliards...

Rabih Borgi

12 h 20, le 02 décembre 2021

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Commentaires (2)

  • Analyse plus que pertinente. Il n'en demeure pas moins que le "produire local" permet de réduire un tant soit peu le déficit commercial en réduisant les importations. Pensez aus pâtes par exemple. Tout est bon à prendre quand le pays git dans un trou de 90 milliards...

    Rabih Borgi

    12 h 20, le 02 décembre 2021

  • Nous construisons le Liban nous aussi cher Christian, à notre façon, comme nous le pouvons, de là où nous sommes, pour vous qui êtes restés, comme vous le faites pour nous qui sommes partis. Bon courage!

    Rabih Borgi

    12 h 14, le 02 décembre 2021

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