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Économie - Rapport

Libertés économiques : le Liban poursuit sa chute, constate l’Institut Fraser

Libertés économiques : le Liban poursuit sa chute, constate l’Institut Fraser

Le Liban est passé en un an de la 75e à la 83e place sur 162 pays du monde au dernier classement mondial de l’indice de liberté économique de l’Institut Fraser, un think tank indépendant basé au Canada. Publié en septembre et relayé par le Lebanon This Week de Byblos Bank, ce classement se base sur des données collectées en 2018 et ne tient donc pas compte de la dégradation spectaculaire de la situation économique, financière et institutionnelle que le pays connaît depuis plus d’un an au moins.

En termes de performances, le pays du Cèdre affiche un score de 6,88 points, contre 6,95 lors de la précédente édition. Un résultat qui confirme un déclin constant dans ce domaine ces dernières années : le Liban était en effet 38e mondial au classement de 2013 avec un score de 7,41 points, devant Israël. Malgré ce score en baisse, le Liban a tout de même gagné une place au classement régional regroupant comme l’année dernière 18 pays arabes et se hisse désormais en quatrième position. Une progression qui est directement liée à la contre-performance enregistrée par le Qatar, 4e l’année dernière mais qui a vu son score passer de 7,07 à 6,88 points. L’émirat gazier a en outre perdu 14 places au classement mondial (83e ex aequo avec le Liban). C’est une fois de plus le trio Jordanie (39e mondial), Bahreïn (70e) et Émirats arabes unis (74e) qui occupe la tête du classement régional. À noter que les scores des deux pays du Golfe sur le podium ont suivi des trajectoires similaires à celle du Qatar, avec des reculs de 20 et 13 places en un an respectivement, tandis que la Jordanie a elle progressé de 4 rangs.

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La liberté économique mesure la capacité laissée aux acteurs – ménages et entreprises – de prendre des décisions dans ce domaine et le niveau de contraintes qu’ils peuvent subir. L’indice développé par l’Institut Fraser est, lui, calculé à partir de 42 critères (contre 43 lors de l’édition précédente) qui prennent en compte la taille du secteur public (dépenses et impôts), le système légal et les droits de propriété, l’accès aux financements, la possibilité de commercer à l’étranger ainsi que la régulation du crédit, du travail et du monde des affaires.

Les signes avant-coureurs de la crise actuelle ont commencé à s’intensifier dès fin 2017, avec un premier choc encaissé par le secteur financier suite à l’épisode de la démission avortée de Saad Hariri de son poste de Premier ministre, alors qu’il était retenu – vraisemblablement contre son gré – à Riyad. C’est d’ailleurs en 2018 que s’est tenue la conférence de Paris, baptisée CEDRE, et au cours de laquelle les soutiens du pays ont réservé une enveloppe de plus de 11 milliards de dollars en prêts et dons devant financer la réhabilitation des infrastructures. Un montant toujours bloqué en raison de l’incapacité des dirigeants libanais à réformer le pays comme ils s’y étaient engagés.


Le Liban est passé en un an de la 75e à la 83e place sur 162 pays du monde au dernier classement mondial de l’indice de liberté économique de l’Institut Fraser, un think tank indépendant basé au Canada. Publié en septembre et relayé par le Lebanon This Week de Byblos Bank, ce classement se base sur des données collectées en 2018 et ne tient donc pas compte de la dégradation...

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