Le président Michel Aoun a affirmé hier, lors d’une allocution en visioconférence à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, que le Liban était à un « tournant fatidique », tiraillé entre son ambition de remplir les objectifs de développement durable et les crises qu’il traverse, ajoutant que le pays a « plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale ».
Voici les principaux passages de l’intervention du chef de l’État :
« Je vous remercie d’avoir organisé cette conférence, qui est la première du plan d’action établi pour les dix prochaines années, soit jusqu’en 2030, et comprenant dix-sept objectifs relatifs au développement durable. (…) Il ne fait aucun doute que notre monde est aujourd’hui confronté à de grands défis qui visent directement tous les pays. Le Liban en a eu sa part, subissant de multiples chocs successifs au cours des dix dernières années, à commencer par la crise syrienne qui nous a imposé de nouvelles normes de développement particulièrement contraignantes avec un nombre de déplacés égal au tiers des habitants du pays. Celle-ci s’est accompagnée d’une grave crise économique, financière et monétaire résultant d’une accumulation de décennies de corruption et de mauvaise gestion.
De plus, au cœur de la lutte contre l’épidémie du Covid-19, la tragique explosion du port de Beyrouth est venue détruire la capitale, entraînant des pertes humaines et matérielles incommensurables. Un drame qui induit d’énormes répercussions négatives dans tous les secteurs économiques, conduisant à une augmentation du taux de pauvreté, atteignant déjà 45 % selon l’évaluation de la Banque mondiale. Celle-ci a également estimé les dommages matériels de l’explosion à environ 4,5 milliards de dollars, auxquels il faudrait ajouter une perte économique d’environ 3,5 milliards de dollars et des frais pour la reconstruction autour de 2 milliards de dollars (…).
Le Liban se retrouve donc aujourd’hui confronté à de nouveaux défis qui ont totalement changé les priorités. Il est donc devenu impératif : premièrement, de répondre aux crises les plus urgentes (…) deuxièmement, de réparer rapidement, avant l’hiver, près de 200 000 logements endommagés ou détruits, occasionnant le déplacement de 300 000 citoyens ; troisièmement, de reconstruire le port de Beyrouth, artère vitale de l’économie libanaise, et remédier aux graves dommages causés à tous les secteurs (santé, éducation, alimentation, construction, tourisme…).
Mesdames, Messieurs,
Le Liban (…) a donc plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale et des organismes des Nations unies pour l’aider à surmonter ses nouvelles urgences. »
commentaires (3)
L’art et la manière de détourner les vrais problèmes en faveur du régime alors que le problème essentiel réside dans une seule problématique, la trahison de son pays moyennant fauteuil, ministère et argent pour arriver à rafler le plus possible de dollars pour gonfler leurs comptes dormants dans les paradis fiscaux après avoir acheter des terrains au Liban pour changer son image et devenir influents pour continuer le massacre. Il faut se pencher sur toutes les acquisitions locales des hommes politiques depuis 10 ans et même avant à ce jour au lieu d’attendre la liste des voleurs qui tarde à venir de la part des pays qui hésitent encore, et pour des raisons sombres, à venir. La justice libanaise ne fait pas son boulot et on se demande pourquoi? Les syriens peuvent être installés sur leur territoire plus vaste et dans de meilleures conditions au lieu d’encombrer encore plus l’état li a aussi qui peine à répondre aux besoins de son propre peuple. Il est étonnant de voir comment ces hommes d!etats arrive et à élaborer des plans de destructions en un temps record avec leurs alliés, et peinent et à arriver à trouver une solution pour les migrants syriens qu’ils tiennent en otage pour pouvoir les moneyed. C’est devenue une pratique courante de tous les tyrans.
Sissi zayyat
13 h 00, le 20 septembre 2020