Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Iran

Trente et un ans de prison pour un ancien responsable de l'Autorité judiciaire

Trente et un ans de prison pour un ancien responsable de l'Autorité judiciaire

Photo d'illustration AFP

Un ancien cadre de l'Autorité judiciaire iranienne a été condamné à 31 années de prison pour corruption, un des verdicts les plus sévères à l'encontre d'un ancien responsable de la République islamique, a annoncé samedi la télévision d'Etat.

Akbar Tabari a été reconnu coupable d'avoir "mis en place et dirigé un réseau de corruption" et condamné à 31 ans de prison, à une confiscation de ses biens et à plus de 430 milliards de rials (1,4 million d'euros) d'amendes, a déclaré le porte-parole de l'Autorité judiciaire Gholamhossein Esmaïli à la télévision d'Etat.

Le procès médiatisé de cet ancien haut responsable du système judiciaire iranien, aux côtés de 21 complices présumés, avait débuté début juin. Fait rare, la télévision d'Etat a diffusé une partie des audiences, qui ont été largement couvertes par les médias locaux. M. Tabari a égalament été reconnu coupable de blanchiment d'argent, assorti d'une peine de douze ans de prison et d'une amende de 600 milliards de rials, a ajouté M. Esmaïli. Selon le code pénal iranien, le condamné ne purgera que la peine de prison la plus importante et peut interjeter appel.

Sous l'ayatollah Sadeq Amoli Larijani (à la tête de l'Autorité judiciaire de 2009 à 2019), M. Tabari a d'abord été nommé directeur général des affaires exécutives avant d'être promu vice-président exécutif, adjoint au chef de l'Autorité judiciaire. Il a été limogé par l'actuel chef du système judiciaire, Ebrahim Raïssi, nommé en mars 2019 par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé ce dernier à lutter vigoureusement "contre la corruption". Deux complices de M. Tabari ont été condamnés à quinze années de prison chacun.

Le juge Bijan Qassemzadeh, très connu en Iran pour avoir ordonné en 2018 une interdiction totale (jamais appliquée) de Telegram, s'est lui vu infliger une peine de dix ans de prison pour trafic d'influence, tout comme un autre juge, Hamidreza Alizadeh. Le procès continue pour les autres suspects, a fait savoir M. Esmaïli. Une énigme demeure dans l'enquête après la mort mystérieuse en juin d'un juge fugitif et poursuivi pour corruption dans l'affaire. Gholamreza Mansouri, 52 ans, avait fui l'Iran l'année dernière et est mort en tombant du dernier étage de son hôtel à Bucarest, en Roumanie. Sa mort est considérée comme un suicide.

Un ancien cadre de l'Autorité judiciaire iranienne a été condamné à 31 années de prison pour corruption, un des verdicts les plus sévères à l'encontre d'un ancien responsable de la République islamique, a annoncé samedi la télévision d'Etat.Akbar Tabari a été reconnu coupable d'avoir "mis en place et dirigé un réseau de corruption" et condamné à 31 ans de prison, à une...