Rechercher
Rechercher

Économie - Rapatriement des fonds

Les entrepreneurs de la diaspora appellent la BDL à revoir la circulaire n° 154

Les entrepreneurs de la diaspora appellent la BDL à revoir la circulaire n° 154

La circulaire n° 154 de la BDL continue de susciter des critiques. Anwar Amro/AFP

Le Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World), représenté par son président Fouad Zmokhol, a appelé hier la Banque du Liban à revenir sur une partie des dispositions contenues dans la circulaire principale n° 154 publiée le 27 août, en plein contexte de grave crise économique et financière. L’organisation a publié sa déclaration à l’issue d’une réunion en visioconférence de son conseil d’administration, à laquelle a notamment participé l’avocat aux barreaux de Beyrouth et de Paris, Nasri Diab, auteur d’une analyse pointant du doigt les failles et les abus du texte.

Déjà critiquée par des juristes, des banquiers et des représentants d’organisations sectorielles, la circulaire n° 154 appelle les banques locales à convaincre leurs clients qui ont transféré plus de 500 000 dollars à l’étranger entre le 1er juillet 2017 et fin août de rapatrier au moins 15 % de ces montants dans un compte bloqué pendant cinq ans. La proportion grimpe à 30 % pour les membres des conseils d’administration des banques, les grands actionnaires ou encore les personnes politiquement exposées.

Lire aussi

Crise, sinistre, rapatriement de fonds : la BDL hyperactive

Une disposition défendue par le gouverneur Riad Salamé, mais que le RDCL World juge inéquitable dans la mesure où elle « met dans un même panier » des entrepreneurs qui ont effectué des transactions avec l’étranger pour « créer de la croissance et des emplois », et des « politiciens corrompus qui ont gaspillé l’argent de l’État et du peuple ». L’association a également souligné le cas des familles qui ont envoyé leurs enfants étudier à l’étranger ou pour payer des frais médicaux. « En tant que RDCL World, nous exigeons de reconsidérer cette généralisation et de séparer les hommes d’affaires et les familles des hommes politiques qui vivent sur des planètes différentes (…). Il est essentiel d’annuler la cinquième partie de cette circulaire, qui n’a aucune légitimité », a notamment déclaré Fouad Zmokhol. L’organisation a également réclamé le lancement d’un audit financier qui passe au crible l’ensemble des transactions effectuées par les politiciens locaux sur les trente années passées pour, à terme, récupérer « 100 % » des fonds indûment encaissés.

Sur un autre plan, le RDCL World a également pointé du doigt la responsabilité de l’État dans la gestion de la catastrophe du 4 août qui a ravagé le port ainsi que plusieurs quartiers de Beyrouth, appelant les entreprises touchées à demander réparation en justice.

Le Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World), représenté par son président Fouad Zmokhol, a appelé hier la Banque du Liban à revenir sur une partie des dispositions contenues dans la circulaire principale n° 154 publiée le 27 août, en plein contexte de grave crise économique et financière. L’organisation a publié sa déclaration à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut