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Politique - Etats-Unis

Washington prévient le Liban : "Cela ne peut plus continuer comme avant"

"Je travaille étroitement avec les Français, nous partageons le même objectif", affirme le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

Washington prévient le Liban :

Le secrétaire d’État Mike Pompeo lors d'une conférence de presse, le 2 septembre 2020, à Washington. AFP / POOL / NICHOLAS KAMM

Les Etats-Unis ont appelé mercredi les responsables politiques libanais à réformer profondément le pays, assurant être en phase avec le message d'urgence porté à Beyrouth par Emmanuel Macron. Le président français est en première ligne depuis la double explosion tragique du 4 août au port de la capitale libanaise. Lors de sa deuxième visite en un mois, il a arraché mardi aux dirigeants politiques l'engagement à former un gouvernement dans les 15 jours pour lancer les réformes susceptibles de répondre à la colère des Libanais. En revanche, les Etats-Unis n'ont dépêché sur place que des diplomates de rang beaucoup moins élevé.

L'édito de Issa GORAIEB

Un pari de re-naissance

"Je travaille étroitement avec les Français, nous partageons le même objectif", a assuré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d'une conférence de presse. "Cela ne peut plus continuer comme avant, c'est simplement inacceptable, je crois que le président Macron a dit la même chose", a-t-il prévenu. "Ce gouvernement doit mener des réformes profondes, les Libanais demandent un vrai changement, et les Etats-Unis vont utiliser leur présence et leurs moyens diplomatiques pour s'assurer qu'on y parvienne", a-t-il ajouté.*

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Le secrétaire d'Etat a une nouvelle fois mis en cause le Hezbollah, allié de l'Iran et considéré comme une organisation terroriste par Washington. "Nous connaissons tous l'histoire du Liban: tout le monde rend les armes sauf le Hezbollah. C'est le défi actuel", a-t-il estimé. Le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient, David Schenker, est justement attendu à Beyrouth pour "exhorter les dirigeants libanais à mettre en œuvre des réformes qui répondent au désir du peuple libanais", selon un communiqué de l'ambassade américaine. Une source américaine anonyme a confirmé à L'Orient-Le Jour l'arrivée ce matin de M. Schenker dans la capitale libanaise, loin des médias. Le responsable doit rencontrer ce soir des personnalités de la société civile et demain il s'entretiendra avec plusieurs députés libanais qui ont démissionné du Parlement après la double explosion au port de Beyrouth. David Schenker ne prévoit par contre aucune réunion avec les officiels libanais, notamment les trois présidents, Michel Aoun, Nabih Berry, et Hassane Diab.

Le Premier ministre libanais, Moustapha Adib, a mené le même jour des consultations parlementaires pour former un nouveau gouvernement dans un délai de 15 jours, afin de mettre en œuvre des réformes urgentes dans ce pays englué dans une profonde crise politique et économique. A l'issue de ces consultations, il s'est engagé à former rapidement un "gouvernement d'experts".

Les Etats-Unis ont appelé mercredi les responsables politiques libanais à réformer profondément le pays, assurant être en phase avec le message d'urgence porté à Beyrouth par Emmanuel Macron. Le président français est en première ligne depuis la double explosion tragique du 4 août au port de la capitale libanaise. Lors de sa deuxième visite en un mois, il a arraché mardi aux...

commentaires (7)

Ils se sont répartis les rôles, le gentil et le méchant. Pourvu que ça marche.

Desperados

21 h 27, le 02 septembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Ils se sont répartis les rôles, le gentil et le méchant. Pourvu que ça marche.

    Desperados

    21 h 27, le 02 septembre 2020

  • Pourtant c’est clair la France de macron essaie de faire une pierre 2 coûts !! ....Les investissement total.... Et surtout la Turquie !! .... pour les US ils sont plus pragmatique .... n’oublions pas que si macron n’a pas parler des armes du hezb c’est parce qu’il s’attend à ce Trump perde les élections et ainsi devenir le fer de lance de la nouvelle entente entre l’Iran et les 5 plus 1 !!!.... au final tous les pays au monde travaillent pour leur intérêt et l’intérêt de leur nation ce qui est justement demander de leur part !!

    Bery tus

    21 h 01, le 02 septembre 2020

  • Soyons pragmatique...le seul pays qui pourra changer la donne au Liban c'est l'Amerique. La France n'a pas les moyens de ses ambitions même avec son élan sincère et rempli de bonnes volontés... Rappelons-nous qui a mis les syriens dehors en 2005. C'était un certain George Bush.

    La Colère de Zeus

    20 h 38, le 02 septembre 2020

  • FAUT DESARMER TOUTES LES MILICES. L,ARMEE NATIONALE SEULE FORCE SUR LE SOL NATIONAL. L,ETAT SEUL DECIDEUR DE LA GUERRE ET DE LA PAIX ET DE LA POLITIQUE DU PAYS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 12, le 02 septembre 2020

  • Quels sont-ils ces objectifs?? Certainement pas pour les beaux yeux du peuple libanais en finalité. Comme si l'altruisme était la qualité principale de la diplomatie américaine et occidentale en général.

    Sybille S. Hneine

    19 h 49, le 02 septembre 2020

  • Je ne sais pas s'ils bougeront, mais ils sont plus francs du collier que Macron et son appel à nos émotions, Feyrouz, Magida, planter un cèdre, patrouille de France, gestes forts mais dont on ne sais pas ce qu'ils cachent tant son indulgence pour le parti qui à détruit le Liban est douteuse.

    Christine KHALIL

    19 h 23, le 02 septembre 2020

  • bien sage! J.P

    Petmezakis Jacqueline

    19 h 19, le 02 septembre 2020

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