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Économie - Dans la presse

Troisième défection dans l'équipe des négociateurs du Liban avec le FMI

Talal Salman, qui fut conseiller économique auprès du ministère des Finances ces six dernières années, a joué un rôle pivot dans la décision de faire défaut sur le paiement des eurobonds.

Troisième défection dans l'équipe des négociateurs du Liban avec le FMI

Talal F. Salman. Photo tirée du compte Twitter de M. Salman

Un membre-clé de l'équipe des négociateurs du gouvernement libanais avec le Fonds monétaire international, dans le but d'obtenir une aide financière, a remis sa démission, selon des informations de l'agence de presse Bloomberg et de l'agence Reuters, que L'Orient-Le Jour a pu confirmer.

Talal Salman, qui fut conseiller économique auprès du ministère libanais des Finances ces six dernières années, a plus précisément démissionné du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui a mis un terme à ses projets au Liban, a indiqué une source au ministère des Finances. « Il ne participera donc en principe pas en cette qualité à de futures négociations avec le FMI si elles sont relancées », a noté la source, ajoutant que ces discussions étaient suspendue depuis le 10 juillet dernier, principalement en raison des désaccords au sein des parties prenantes libanaises concernant le montant des pertes et la façon de les répartir. Selon nos informations, Talal Salman avait évoqué ces dernières semaines la possibilité de quitter l'équipe de négociation avec le FMI. A 39 ans, il a joué un rôle pivot dans la décision du Liban de faire défaut, pour la première fois de son histoire, sur le paiement de l'ensemble des émissions d’eurobonds (obligations d'Etat en devises) en mars dernier.

La défection de Talal Salman porte à trois le nombre de membres de cette équipe ayant jeté leur tablier, alors que le Liban traverse sa plus grave crise économique depuis des décennies. En juin dernier, le directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani, avait claqué la porte de l’équipe libanaise, précédé quelques jours plus tôt par Henri J. Chaoul, financier membre du collectif Kulluna Irada, en signe de protestation.

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Alors que l'Etat libanais est en défaut sur sa dette et que la livre chute depuis des mois, les autorités libanaises ne sont pas parvenues à conclure un accord avec le FMI malgré des mois de discussions, en raison notamment de désaccords sur les réformes et sur l'ampleur des pertes à faire assumer au secteur bancaire.

Le plan de redressement de l’exécutif estime ces pertes à 69 milliards de dollars. Soutenues par une partie des parlementaires, les banques et la Banque du Liban souhaitent que l’État mette une partie de ses actifs sur la table pour éponger l’ardoise.

Un membre-clé de l'équipe des négociateurs du gouvernement libanais avec le Fonds monétaire international, dans le but d'obtenir une aide financière, a remis sa démission, selon des informations de l'agence de presse Bloomberg et de l'agence Reuters, que L'Orient-Le Jour a pu confirmer. Talal Salman, qui fut conseiller économique auprès du ministère libanais des Finances ces six...

commentaires (1)

Ces vendus ne cesseront pas tant qu’on l’utilise les méthodes civilisées et diplomatiques avec eux. Ils prennent ça pour de la faiblesse des autres parties vu que le seul langage qu’ils comprennent est ce lui de la force et des menaces accompagnées de faits concrets. Le reste n’est que preuve de soumission et ça leur donne la possibilité de continuer le massacre du pays et de son peuple en menant tous les protagonistes par le bout du nez. Il est temps de changer de tactiques et de frapper fort la ou ça fait mal. Il y a urgence, le Liban brûle.

Sissi zayyat

11 h 22, le 13 septembre 2020

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Commentaires (1)

  • Ces vendus ne cesseront pas tant qu’on l’utilise les méthodes civilisées et diplomatiques avec eux. Ils prennent ça pour de la faiblesse des autres parties vu que le seul langage qu’ils comprennent est ce lui de la force et des menaces accompagnées de faits concrets. Le reste n’est que preuve de soumission et ça leur donne la possibilité de continuer le massacre du pays et de son peuple en menant tous les protagonistes par le bout du nez. Il est temps de changer de tactiques et de frapper fort la ou ça fait mal. Il y a urgence, le Liban brûle.

    Sissi zayyat

    11 h 22, le 13 septembre 2020

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