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La France renonce à ratifier "en l'état" l'accord d'extradition avec Hong Kong


La France renonce à ratifier

Photo d'illustration AFP

La France renonce à ratifier l'accord d'extradition avec Hong Kong en raison de l'imposition par la Chine d'une loi de sécurité controversée dans l'ancienne colonie britannique, a annoncé lundi la diplomatie française.

"A la lumière des derniers développements, la France ne procèdera pas en l'état à la ratification de l'accord d'extradition signé le 4 mai 2017 entre la France et la Région administrative spéciale de Hong Kong", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

L'accord prévoit la possibilité d'extrader toute personne recherchée par l'une des deux parties et se trouvant sur le territoire de l'autre. Il est actuellement en cours d'examen au Parlement français, qui doit en autoriser au préalable la ratification par le président, un scénario désormais improbable.

La loi imposée par Pékin à Hong Kong vise à y réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse au mouvement de contestation visant le pouvoir central depuis l'an dernier dans ce territoire semi-autonome. Elle constitue le changement le plus radical pour Hong Kong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997. Les militants pro-démocratie y redoutent une érosion sans précédent des libertés et de l'autonomie. Cette loi "remet en cause le principe +un pays, deux systèmes+ et le respect du +haut degré d'autonomie+ de Hong Kong et des libertés fondamentales qui en découlent", relève le ministère. Elle "affecte aussi, directement, nos ressortissants et nos entreprises".

La France a aussi appelé à la tenue "dans les meilleurs délais" des élections législatives à Hong Kong, initialement prévues en septembre et reportées vendredi d'un an pour cause de coronavirus au terme d'un mois marqué par la disqualification des candidats du mouvement pour la démocratie. "Il est essentiel que les élections puissent être tenues dans les meilleurs délais et dans des conditions permettant une expression démocratique sincère, en accord avec les droits et libertés garantis par la Loi fondamentale de Hong Kong", relève la porte-parole.

L'Allemagne a pour sa part déploré le report du scrutin, y voyant une "nouvelle atteinte aux droits des citoyens de Hong Kong". La Maison Blanche a également condamné cette décision, "la dernière d'une longue liste de promesses non tenues par Pékin qui avait promis l'autonomie et le respect des libertés aux habitants de Hong Kong".

La France renonce à ratifier l'accord d'extradition avec Hong Kong en raison de l'imposition par la Chine d'une loi de sécurité controversée dans l'ancienne colonie britannique, a annoncé lundi la diplomatie française."A la lumière des derniers développements, la France ne procèdera pas en l'état à la ratification de l'accord d'extradition signé le 4 mai 2017 entre la France et la...