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Nos Lecteurs ont la Parole

Le Collectif libanais de France s’adresse à Le Drian

Monsieur le Ministre,

Mercredi 8 juillet, devant le Sénat, vous avez montré, encore une fois, votre amitié envers le Liban. Vous l’avez fait avec beaucoup de clarté et de courage, ce qui rend l’amitié encore plus précieuse. Vous avez dit : « Aujourd’hui, il y a un risque d’effondrement. Il faut que les autorités libanaises se ressaisissent... nous sommes vraiment prêts à vous aider, mais aidez-nous à vous aider, bon sang ! » Ce cri de colère, honnête et lucide, entrera dans les annales de l’histoire comme l’une des sommations diplomatiques les plus sincères et les plus amicales.

Monsieur le Ministre,

Nous sommes un Collectif de Franco-Libanais soucieux des bonnes relations entre la France et le Liban. Nous œuvrons à les rendre toujours plus solides, mais plus claires et sincères de façon à faire avancer la France et la francophonie au Liban, comme à améliorer l’image du pays du Cèdre en France. Nous voulons profiter de l’amitié historique qui lie les deux pays pour mener le peuple libanais à plus de prospérité, de liberté et de souveraineté. L’expérience et l’histoire de la France en matière de démocratie et de laïcité restent pour nous un exemple à suivre. Notre collectif est partie intégrante de la révolution du 17 octobre. Cette révolution est devenue, pour la grande majorité des Libanais, un état d’esprit et le changement du pouvoir en exercice est désormais une revendication dominante dans le pays. Vous le savez déjà et le constaterez davantage lors de votre visite. Les réformes, indispensables au redressement du pays, ne seront jamais à l’ordre du jour de ce gouvernement. Les libertés seront de plus en plus bafouées ainsi que la souveraineté. La démocratie est menacée. Les cris des révolutionnaires ne suffisent plus. Ceux des amis sont nécessaires. Seul un gouvernement non inféodé est capable de remettre le Liban sur les rails des pays démocratiques et prospères. La solution de la crise est donc essentiellement politique.

Monsieur le Ministre,

À la veille de votre départ vers ce merveilleux pays où vous rencontrerez des responsables bannis par une grande majorité de la population libanaise, nous vous conjurons d’être la voix de ceux qui n’en ont pas assez et qu’on opprime, comme l’a toujours été notre grande France, et de démontrer votre amitié et solidarité tout en manifestant votre exigence dans le respect de la partition du Sénat. Depuis saint Louis jusqu’à aujourd’hui, l’amitié franco-libanaise n’a jamais fait défaut. Bon sang ne peut mentir.

En vous souhaitant un excellent voyage, veuillez agréer Monsieur le Ministre l’expression de notre plus haute considération.

Président et vice-président, chargé des relations avec les autorités françaises

Collectif libanais de France

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Monsieur le Ministre, Mercredi 8 juillet, devant le Sénat, vous avez montré, encore une fois, votre amitié envers le Liban. Vous l’avez fait avec beaucoup de clarté et de courage, ce qui rend l’amitié encore plus précieuse. Vous avez dit : « Aujourd’hui, il y a un risque d’effondrement. Il faut que les autorités libanaises se ressaisissent... nous sommes vraiment prêts...
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