Dans une déclaration qu’il a faite hier, le mufti jaafarite, cheikh Ahmad Kabalan, a implicitement répondu au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui avait dit espérer une résolution du Conseil de sécurité sur la neutralité du Liban. « Les 100 dernières années n’ont pas été bonnes pour le Liban et pour les Libanais qui aspiraient à un État. Le Conseil de sécurité et l’ONU ne nous ont jamais été utiles, surtout lorsque nous étions tués devant leurs yeux. Ne prenez pas la peine de les solliciter parce que seul notre pays peut nous servir de couverture. Nous sommes tous égaux au niveau de la citoyenneté », a affirmé cheikh Kabalan, après avoir indiqué que « le pays n’est pas à vendre ».
« Certains devraient réaliser qu’en tant que chiites, nous constituons une majorité dans ce pays, voire nous en sommes une composante historique et un partenaire essentiel au fil des siècles (…). Nous sommes ceux qui l’ont libéré, nous représentons une garantie pour son indépendance, sa souveraineté et son existence. Nous avons vaincu l’occupation sioniste puis la plus grande campagne takfiriste américaine », a-t-il dit, en allusion au groupe État islamique. Cheikh Kabalan a ensuite affirmé que les chiites « ne tolèrent aucune menace ni aucun marché ou rencontre dans le but de vendre le pays ou de le céder à des fins politiques », avant d’estimer qu’« il n’est plus possible de neutraliser le géant », dans ce qui semble être une allusion au Hezbollah.
Le géant aux pieds d'argile n'a vaincu ni les sionistes qui se sont retirés de leur plein grès en 2000 et ont détruit le Liban comme ils le voulaient en 2006, ni encore moins les "américano-takfiri" lâchés dans la nature par ses amis Assad et Maliki entre 2011 et 2013 qui seraient arrivés à Damas et à Baghdad sans l'intervention des américains. Vraiment les partisans de l'Axe aux pieds d'argile sont aveuglés par un orgueil démesuré.
22 h 36, le 21 juillet 2020