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Économie - Assistance financière

Plan de redressement : Lazard « va bien envoyer un représentant au Liban » dans les prochains jours

Plan de redressement : Lazard « va bien envoyer un représentant au Liban » dans les prochains jours

Lazard a été mandaté fin février par le gouvernement de Hassane Diab pour l’épauler dans le processus de restructuration de sa dette. Photo P.H.B.

Deux sources proches du dossier ont indiqué à L’Orient-Le Jour que le cabinet de conseil financier international Lazard « allait bien envoyer un représentant au Liban » dans les prochains jours, mais que ce dernier ne venait pas pour « approuver un compromis » visant un ajustement du plan de redressement du gouvernement.

Une information qui contredit celles relayées par deux autres sources anonymes à Reuters dans la même journée. L’agence de presse avait notamment rapporté que Lazard serait sur le point de « voir » dans quelle mesure le plan de redressement de l’exécutif pourrait être « ajusté » pour « atteindre un compromis » qui serait accepté par le Fonds monétaire international (FMI) d’un côté, le secteur bancaire et la Banque du Liban (BDL) de l’autre.

Lazard a été mandaté fin février avec Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP par le gouvernement de Hassane Diab pour l’épauler dans le processus de restructuration de sa dette publique. Le Liban, en crise, négocie depuis mai avec le FMI pour débloquer une assistance financière qui serait déboursée dans le cadre d’un vaste plan de réformes visant à redresser le pays. L’exécutif libanais a préparé en amont – avec l’aide

de Lazard – un plan de redressement qui évalue notamment le montant des pertes accumulées par le pays (État, banques et BDL). Une ardoise estimée à 241 000 milliards de livres libanaises, soit 69 milliards de dollars selon un taux de change révisé à 3 500 LL pour un dollar, la parité officielle étant de 1 507,5 LL pour un dollar. Ce montant est contesté par la commission parlementaire des Finances et du Budget, alignée sur la position des banques et de la BDL, et qui a piloté les travaux de révision du montant des pertes.

Le FMI a, lui, martelé à plusieurs reprises que les estimations du gouvernement étaient proches des siennes, désavouant par là même les efforts des parlementaires et des banques.

Opposition au FMI

Selon plusieurs sources concordantes ainsi que de nombreux experts, une partie de la classe politique est opposée à l’intervention du FMI parce qu’elle n’est pas capable ou ne souhaite pas réformer le pays, où le niveau de corruption est très élevé.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Henri J. Chaoul, financier membre du collectif Kulluna Irada, et qu’Alain Bifani, ancien directeur général du ministère des Finances, ont tous deux quitté, courant juin, l’équipe des négociateurs représentant le ministère des Finances lors des négociations avec le FMI.

Deux sources proches du dossier ont indiqué à L’Orient-Le Jour que le cabinet de conseil financier international Lazard « allait bien envoyer un représentant au Liban » dans les prochains jours, mais que ce dernier ne venait pas pour « approuver un compromis » visant un ajustement du plan de redressement du gouvernement. Une information qui contredit celles relayées...

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