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Société - Coronavirus au Liban

Deux décès en 24h, 57 nouvelles contaminations

"Les chiffres sont inquiétants, mais le vrai indicateur alarmant est le nombre de patients admis en réanimation et qui ont besoin de respirateurs artificiels", estime le président de la commission parlementaire de la Santé.


Deux décès en 24h, 57 nouvelles contaminations

Un homme portant un masque sanitaire s'apprêtant à prendre un minibus à Beyrouth, le 15 juillet 2020. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Cinquante-sept nouveaux cas de contamination au coronavirus et deux décès ont été enregistrés au Liban ces dernières 24 heures, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé publié jeudi. Parmi ces 57 cas, 39 ont été signalés localement, et 18 autres parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth en provenance des États-Unis, d’Égypte, d'Irak, de Syrie, des Émirats arabes, de Belgique, de Russie, de Côte d'Ivoire, du Nigeria et du Liberia.  Parmi les 39 cas locaux, dix ont été enregistrés dans le caza de Baabda, sept dans le caza du Metn, six à Baalbeck, quatre à Beyrouth, trois à Aley, trois dans la Békaa-Ouest, deux à Nabatiyé et un cas dans le Chouf. Il reste à déterminer dans quels cazas ont été enregistrés les trois derniers cas. 

Au total, 2.599 personnes ont contracté le virus depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février. Parmi celles-ci, 40 sont décédées, 1.485 se sont rétablies et 1.074 sont toujours positives. Actuellement, 57 personnes sont hospitalisées, dont 14 aux soins intensifs.

Des chiffres "inquiétants"
Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a reconnu jeudi lors d'une émission radio que "les chiffres liés au coronavirus sont inquiétants, mais le vrai indicateur alarmant est le nombre de patients admis en réanimation et qui ont besoin de respirateurs artificiels". "Il faut se pencher sur le pourcentage en la matière, et jusqu'à présent, le chiffre reste peu élevé. Sur chaque 100 contaminations, un seul cas est admis en soins intensifs. C'est ce qui fait que l'inquiétude reste contrôlée, mais ça ne sera plus le cas lorsque le nombre de patients en soins intensifs augmentera", a prévenu M. Araji.

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Pour sa part, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé jeudi, lors d'une conférence de presse, la mise en place d'une application mobile pour suivre les personnes en contact avec des patients contaminés par le coronavirus, restant toutefois avare de détails. "Nous demandons aux Libanais, résidents comme expatriés, de télécharger et d'utiliser cette application" baptisée "Ma3an" (Ensemble), a plaidé M. Hassan, alors que d'autres pays, comme la France, ont lancé des applications similaires qui sont loin de faire l'unanimité auprès des usagers et des experts, qui craignent, entre autres, des failles au niveau de la protection des données des utilisateurs et des atteintes à la vie privée.
Gratuite, l'application "Ma3an" devrait être téléchargeable d'ici une semaine sur Google Play, l'App Store, et l'App Gallery de Huawei. Tous les abonnés au réseau de téléphonie mobile au Liban recevront bientôt un SMS contenant les consignes pour installer l'application.

"Une phase sensible"
Commentant la hausse récente du nombre de personnes contaminées, le ministre de la Santé s'est surtout inquiété des "contaminations locales dont on ignore la source". "Nous sommes dans une phase sensible qu'il faut aborder avec sérieux et prudence", a-t-il dit, soulignant toutefois que le taux de mortalité restait faible, tout comme le recours aux respirateurs artificiels. S'agissant des centres de quarantaine qui doivent être mis en place dans toutes les régions du pays, Hamad Hassan a exprimé l'espoir d'une coopération des agences de l'ONU "qui se sont engagées à nous aider".

Devant la recrudescence récente des cas de contamination, la commission nationale chargée de lutter contre le Covid-19 a émis dernièrement une série de mesures, dont le retour de l'interdiction de servir le narguilé dans les cafés et restaurants. Les professionnels du secteur ont contesté cette décision, mais le ministère du Tourisme l'a confirmée jeudi dans un communiqué, tout en rappelant l'obligation pour les établissements de respecter un taux de fréquentation n'excédant pas 50% de leurs capacités de salle, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à la fermeture. En outre, toute personne testée positive qui ne respecterait pas la quarantaine risque de se voir infliger une amende ou une peine de prison. Enfin, le contrôle du port du masque, toujours obligatoire, est renforcé. Les contrevenants encourent une amende de 50 000 livres et les établissements qui ne respecteront pas les mesures de prévention s'exposent à une fermeture immédiate. Plus encore, chaque institution et entreprise doit afficher clairement les mesures de prévention.

Cinquante-sept nouveaux cas de contamination au coronavirus et deux décès ont été enregistrés au Liban ces dernières 24 heures, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé publié jeudi. Parmi ces 57 cas, 39 ont été signalés localement, et 18 autres parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth en provenance des États-Unis, d’Égypte, d'Irak, de Syrie, des Émirats arabes, de...

commentaires (2)

Une différence nette depuis le premier juillet. Le score actuel semble entre 50 et 100 cas par jour.

Esber

22 h 30, le 16 juillet 2020

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Commentaires (2)

  • Une différence nette depuis le premier juillet. Le score actuel semble entre 50 et 100 cas par jour.

    Esber

    22 h 30, le 16 juillet 2020

  • Le seul bon côté du COVID c'est qu'on est tous égaux devant lui: chrétien? Musulman? Druze? Athe? Résistant? Relaxant? Sympathique? Antipathique?... Paf!! Contaminé!!! Si seulement on avait un pouvoir de ce type... On serait tous finalement égaux...

    Wlek Sanferlou

    21 h 44, le 16 juillet 2020

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