Lors d'une campagne de dépistage du coronavirus dans le camp de réfugiés palestiniens d'al-Jalil, dans la Békaa, le 24 avril 2020. Photo AFP via Getty Images.
Le Liban a enregistré durant les dernières 24 heures 71 cas confirmés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié vendredi, au lendemain d'une forte augmentation du nombre de contamination. Parmi ces cas, 67 ont été signalés localement, contre 4 parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth en provenance du Koweït et du Nigeria.
Parmi les 67 contaminations locales, 35 ont été enregistrées dans le caza du Metn, dont 34 à Roumieh. Les autres cas ont été détectés dans les cazas de Baabda (8), Beyrouth (7), Aley (6), Békaa-Ouest (2), Tyr (2), Chouf (1), Kesrouan (1), Tripoli (1), Zghorta (1), Baalbeck (1), ainsi que deux autres cas en cours d'investigation. Dans la matinée, le ministère de la Santé avait indiqué que 14 cas de contamination ont été signalés parmi les personnes rentrées le 8 juillet à l'aéroport de Beyrouth. Ces personnes venaient de Sharjah (1), Copenhague (1), Addis-Abeba (1) et Abidjan (11). Au total, 2 082 personnes ont contracté le virus depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février. Parmi elles, 36 sont décédées, 1 402 ont guéri et 644 sont toujours positives. Actuellement, 39 personnes sont hospitalisées, dont 11 aux soins intensifs.
Dans la soirée, le président de la municipalité de Roumieh, Adel Bou Habib, a cependant affirmé qu'il n'y avait pas de personnes contaminées dans la localité. Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a précisé sur la chaîne locale MTV que les personnes infectées à Roumieh sont des employés étrangers de sociétés de nettoyage. Il a par ailleurs ajouté que de "nouvelles mesures rigoureuses" allaient être prises pour enrayer la hausse du nombre de cas.
Toujours dans la soirée, le centre de gestion des catastrophes de la fédération des municipalités de Tyr a déclaré "l'"état d'urgence sanitaire" dans le caza après l'apparition de neuf nouveaux cas qui ont côtoyé au total environ 130 personnes.
Une situation "très inquiétante"
Dans une série de tweets vendredi, le directeur de l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth Firas Abiad a expliqué que l'augmentation hebdomadaire de nouveaux cas enregistrée au Liban était "la plus élevée" depuis le début de la pandémie, avec plus de 200 nouveaux cas en sept jours, dont 66 pour la seule journée de jeudi. "La situation est très inquiétante", a-t-il écrit, car "le nombre de contaminations, la taille des foyers épidémiques et leur distribution augmentent, notamment dans des zones très peuplées et dans les camps" de réfugiés.
Alors que le cas d'une étudiante de l'Université libanaise contaminée avait suscité des inquiétudes jeudi, le ministre de l'Education, Tarek Majzoub, a précisé que "le ministère va bientôt publier le détails d'un protocole sanitaire, éducatif et social qui sera mis en place dans les écoles et les universités". "Nous allons devoir cohabiter avec le virus", a-t-il rappelé.
Depuis le 1er juillet, le couvre-feu instauré dans le cadre de la mobilisation générale décrétée pour enrayer l'épidémie de coronavirus dans le pays est levé, parallèlement au déconfinement progressif qui se poursuit. Les administrations publiques et entreprises privées fonctionnent selon les horaires en vigueur avant le confinement, mais doivent toutefois respecter les mesures sanitaires, notamment le port du masque et la distanciation sociale. Seuls quelques secteurs d'activité demeurent fermés, comme les cinémas et théâtres, et les grands événements et rassemblements publics restent interdits. Le gouvernement a toutefois prolongé la mobilisation générale jusqu’au 2 août, sur base des recommandations du Conseil supérieur de défense.
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Des mesures urgentes s'imposent, parmi lesquelles, l'arrêt du trafic aérien pour 2 semaines, des procès-verbaux à l'encontre de toute personne sans masque dans la rue, et amendes avec prison pour ceux qui n'obéissent pas aux règles, pour les rapatriés.
Esber
18 h 46, le 10 juillet 2020