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Économie - Conseil des ministres

Les échanges livres/dollars sur le marché noir « ne dépassent pas 10 à 15 % » du volume des transactions, selon la BDL

Les échanges livres/dollars sur le marché noir « ne dépassent pas 10 à 15 % » du volume des transactions, selon la BDL

Le Conseil des ministres, hier, n’a pas évoqué le dossier de l’audit des comptes de la Banque du Liban. Photo Dalati et Nohra

Lors du Conseil des ministres d’hier, le cabinet a étudié plusieurs dossiers économiques, notamment la question du dollar qui s’envole depuis plusieurs semaines face à la livre libanaise (lire par ailleurs). Au cours de cette séance, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé a indiqué que les échanges livre/dollar sur le marché noir « ne dépassent pas 10 à 15 % » de l’ensemble des transactions en dollars dans le pays et que donc « la BDL n’y intervient pas ». Il a promis de présenter un bilan aujourd’hui lors de la réunion financière hebdomadaire avec le chef du gouvernement, Hassane Diab.

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Pour sa part, la ministre de l’Information Manal Abdel Samad a annoncé que le gouvernement n’avait pas évoqué pendant la séance le dossier de l’audit des comptes de la BDL. La précédente réunion ministérielle, mardi dernier, avait été envenimée par de vifs débats autour du cabinet américain international Kroll, spécialiste de la Forensic Accounting ou juricomptabilité, et mandaté fin avril par le gouvernement aux côtés des deux autres cabinets internationaux KPMG et Oliver Wyman pour effectuer cet audit. Selon des sources ministérielles proches du palais de Baabda, citées par notre correspondante Hoda Chédid, le président de la République Michel Aoun est attaché à la conduite d’un audit juricomptable des comptes de la BDL, rappelant que le ministre des Finances Ghazi Wazni avait exprimé son opposition à l’association du cabinet Kroll à cet audit en raison de liens présumés avec Israël.

Négociations avec le FMI

Manal Abdel Samad a aussi lancé un appel à « unifier » la position du Liban qui négocie depuis début mai une aide financière avec le Fonds monétaire international (FMI) pour l’aider à sortir de la crise économique qu’il traverse depuis plusieurs mois. En effet, un désaccord existe entre les députés, alignés sur la position du secteur bancaire et de la Banque du Liban (BDL), et le gouvernement, concernant la méthode de prise en compte des pertes accumulées par le pays. Ce désaccord constitue l’une des principales raisons qui ont poussé à la démission lundi du directeur général du ministère des Finances et l’un des négociateurs désignés par l’exécutif pour discuter avec le FMI, Alain Bifani. Bien que prévue, cette question n’a toutefois pas été évoquée lors de ce Conseil des ministres. La ministre a également rappelé que « les négociations avec le FMI sont liées aux réformes », comme l’avait annoncé mercredi le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan.

Pénurie de fuel

Par ailleurs, face aux craintes de pénurie de fuel, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, a assuré à l’issue de la réunion que les installations d’Électricité du Liban seront bientôt alimentées en fuel, précisant que le rationnement du courant allait être allégé dès lundi. Il s’était déjà exprimé dans la matinée, avant le Conseil des ministres, justifiant la pénurie de mazout sur le marché local en raison de la mise sous séquestre de deux navires d’une filiale de la compagnie publique algérienne Sonatrach transportant du carburant vers le Liban. « Il n’y a pas de raisons financières derrière ce rationnement et 60 000 tonnes de fuel doivent être livrées la semaine prochaine. L’alimentation va s’améliorer avec la première livraison et la deuxième se fera cinq jours plus tard. La troisième devra intervenir le 17 juillet », a-t-il détaillé.

Sur fond du scandale du fuel frelaté livré par Sonatrach, la procureure générale auprès de la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, avait demandé fin mai à la Direction des douanes de saisir le tanker Asopos qui s’est avéré chargé de fuel frelaté destiné aux centrales de Zouk et de Jiyé, et qui se trouve actuellement au large du port de Jounieh. Un autre navire de la compagnie semble également avoir été mis sous séquestre.

Enfin, le ministre des Travaux publics Michel Najjar a déclaré à l’issue d’une rencontre ministérielle avec l’ambassadeur de Chine présidée par Hassane Diab que Pékin « est prêt à coopérer et investir dans les secteurs de l’électricité, le ferroviaire, les incinérateurs et les décharges sanitaires ». « Le gouvernement est ouvert à toute aide, d’où qu’elle vienne », a-t-il ajouté.


Lors du Conseil des ministres d’hier, le cabinet a étudié plusieurs dossiers économiques, notamment la question du dollar qui s’envole depuis plusieurs semaines face à la livre libanaise (lire par ailleurs). Au cours de cette séance, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé a indiqué que les échanges livre/dollar sur le marché noir « ne dépassent pas 10 à...

commentaires (3)

Je me demande si ces personnes présentes sur votre magnifique photo croient vraiment les conneries qu’ils débitent. C’est franchement navrant de voir les élites intellectuelles libanaises dispersées parmi la diaspora alors que nous avons sur place ces personnes dont je ne ferai aucun commentaire car c’est ma journée de politesse

Lecteur excédé par la censure

12 h 39, le 03 juillet 2020

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Commentaires (3)

  • Je me demande si ces personnes présentes sur votre magnifique photo croient vraiment les conneries qu’ils débitent. C’est franchement navrant de voir les élites intellectuelles libanaises dispersées parmi la diaspora alors que nous avons sur place ces personnes dont je ne ferai aucun commentaire car c’est ma journée de politesse

    Lecteur excédé par la censure

    12 h 39, le 03 juillet 2020

  • Encore une fois si la BDL et ses amis les banquiers rendaient aux clients ses $$ et bien effectivement il n'y aurait pas à intervenir... la demande serait bien plus faible. Et la tentation de réduire l'offre inutile... bande de voleurs d'escrocs de corrompus de traîtres... qui dormez sur vos 2 oreilles l'estomac bien plein. Aucune pitié pour les plus fragiles d'entre nous.

    Sybille S. Hneine

    09 h 23, le 03 juillet 2020

  • "... Les échanges livres/dollars sur le marché noir « ne dépassent pas 10 à 15 % » du volume des transactions, selon la BDL ...". Peut-être. Sans doute même. Mais c’ est quand même ça qui conditionne tous les prix sur le marché. Les articles les plus vendus sont les petites calculettes. Un coup de fil au "changeur du coin", et le prix est recalculé minute par minute, souvent arrondi aux 1000 les plus proches (vers le haut bien sûr. Et malheur à celui qui n’a pas pris sa brouette de liquide. Plus personne n’accepte de chèques ni de cartes de paiement. Ça c’est quand les supermarchés ne policent pas la quantité d’articles qu’on peut acheter. Tout est délivré au compte goute. Où va-t-on? Allemagne des années 20. Ya’ani 1920. Mais au moins eux ils étaient patriotes, disciplinés, et avaient la masse critique pour redresser une situation catastrophique. Et nous on a quoi?

    Gros Gnon

    07 h 41, le 03 juillet 2020

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