Alors que la livre poursuit sa dégringolade face au billet vert, se rapprochant de la barre symbolique des 10 000 livres hier, le président de l’Association des banques Salim Sfeir a annoncé que « des dollars seront bientôt disponibles dans les banques, en coopération avec la Banque du Liban (BDL) », sans toutefois en préciser la date, le taux de change qui sera appliqué, ou les conditions d’octroi de billets verts.
Une source proche du dossier a quant à elle confié à L’Orient-Le Jour que « rien n’est (encore) officiel » et qu’elle ne pouvait affirmer si cette annonce était « sérieuse ». Par contre, une source bancaire a quant à elle précisé que le taux de change dans le cas d’une telle mesure sera déterminé par l’unité annoncée par la banque centrale en avril dernier (circulaire n° 149) qui met en place une plate-forme électronique, afin de publier de manière régulière et transparente les évolutions des taux de change appliqués sur le territoire. Le taux de change dollar/livre a lui augmenté de près de 2 000 livres depuis le début de la semaine dernière, atteignant les 9 300 livres pour un dollar à l’achat, et 9 700 livres à la vente, selon le site Lebaneselira.org. Certaines sources ont rapporté avoir également acheté des dollars à 10 000 livres.
Le taux de conversion imposé par la BDL aux changeurs agréés est quant à lui toujours fixé par la BDL à 3 850 livres le dollar à l’achat et 3 900 à la vente depuis le 18 juin, alors que celui en vigueur dans les banques lors des retraits acceptés par le secteur est passé ce lundi de 3 000 livres pour un dollar à 3 850 livres. La zone franche de l’Aéroport international de Beyrouth a, elle, comptabilisé un dollar à 8 000 livres lors de son ouverture mercredi.Depuis plusieurs mois, la BDL essaye d’enregistrer et de contrôler le taux de change chez les agents agréés à travers le lancement de l’application « Sayrafa » le 26 juin. Ces mesures n’ont pas cependant eu l’effet escompté, alors que la livre a commencé à se déprécier vers la fin de l’été 2019, lorsque la banque centrale a resserré la circulation du dollar dans l’économie libanaise en raison de la dégradation de la balance des paiements, poussant ainsi les banques à limiter les retraits et les transferts en devises à l’étranger. Cette situation a poussé le Liban à demander une assistance financière au Fonds monétaire international depuis début mai.
commentaires (4)
A SUPPOSER QUE CA SERA EFFICACE, ne meme pas poser une seule question, meme pas essayer d'y comprendre qq chose comme : POURQUOI AVOIR ATTENDU AVANT DE PRENDRE CETTE INITIATIVE . POURQUOI DONC N'EN PAS PRENDRE LA PEINE? SIMPLEMENT PARCE QU'ON N'AURA JAMAIS QUE RESPONSES OISEUSES, QU'ON NE CONNAITRA JAMAIS LA VRAIE VERITE.
Gaby SIOUFI
12 h 11, le 03 juillet 2020