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Répression des manifestants : le parquet refuse la libération sous caution d'une vingtaine de détenus

Répression des manifestants : le parquet refuse la libération sous caution d'une vingtaine de détenus

Des activistes devant le Palais de justice de Beyrouth, le 30 juin 2020. Photo tirée du compte Facebook @WasefHarake

Le parquet général a fait appel mardi d'une décision du premier juge d'instruction de Beyrouth par intérim, Charbel Abou Samra, de libérer une vingtaine de militants en échange d'une caution d'environ 200.000 livres libanaises pour chacun, rapporte notre journaliste sur place Médéa Azouri. La décision finale revient à la chambre d'accusation, qui doit statuer mercredi, en faveur ou contre la libération des détenus, selon la chaîne de télévision locale MTV.

Dès le matin, des militants avaient tenu un sit-in devant le Palais de justice de Beyrouth, où 21 militants antipouvoir de la Békaa, qui avaient été interpellés la semaine dernière, devaient être jugés en lien avec les émeutes qui avaient secoué la capitale Beyrouth, début juin. Ils étaient plusieurs dizaines, selon notre journaliste, activistes et des membres des familles des détenus, à s'être rassemblés pour les soutenir, en scandant des slogans tels que "À bas le règne des voyous" ou encore "Le peuple est la ligne rouge".

L'annonce du maintien en détention des activistes a douché les espoirs des protestataires présents, qui pensant voir leurs camarades relâchés criaient : "Les révolutionnaires libres continuent le chemin" ou encore reprenaient en chœur le mot "Liberté ! liberté".

Selon Médéa Azouri, ce sont les militants et amis des détenus qui ont réussi à rassembler le montant d'environ 4 millions de livres libanaises pour payer la caution de chaque détenu qui avait été fixée à environ 200.000 L.L.par personne. Toujours avant la réponse du parquet, les avocats des détenus présents sur place ont assuré qu'ils ne laisseraient jamais "un révolutionnaire en prison".

Après une interruption due au confinement, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, la révolte populaire née le 17 octobre a connu un regain au Liban ces dernières semaines, dans un contexte répressif plus intense, dans lequel arrestations et convocations de militants se sont multipliées.

Le parquet général a fait appel mardi d'une décision du premier juge d'instruction de Beyrouth par intérim, Charbel Abou Samra, de libérer une vingtaine de militants en échange d'une caution d'environ 200.000 livres libanaises pour chacun, rapporte notre journaliste sur place Médéa Azouri. La décision finale revient à la chambre d'accusation, qui doit statuer mercredi, en faveur ou...