Basés sur les notes du contrôle continu, « les résultats s’annoncent très bons »

Mardi 30 juin seront publiés les résultats du baccalauréat français au Liban pour l’année scolaire 2019-2020. Ils portent sur « les notes du contrôle continu, à l’exception des notes obtenues lors de l’enseignement à distance ». Les délibérations en sont à « leur phase finale », et « les résultats s’annoncent très bons ». C’est ce que révèle à L’Orient-Le Jour le conseiller culturel adjoint chargé de l’enseignement français à l’ambassade de France au Liban, Henri de Rohan-Csermak. « Comme l’a d’ailleurs demandé le ministre français de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, l’édition 2019-2020 du bac français ne sera pas un bac au rabais », précise M. de Rohan-Csermak. « Ce sera un vrai baccalauréat, avec un souci d’exigence, et des délibérations en bonne et due forme » suite au nécessaire travail « d’harmonisation des notes fournies par les établissements scolaires, par souci d’équité entre les élèves ». Le conseiller adjoint tient au passage à saluer « le travail colossal d’enseignement à distance accompli par les professeurs durant le confinement, même si loin d’être parfait ».

Rappelons-le, c’est sur base du contrôle continu que le bac et le brevet français seront validés cette année, à cause de la fermeture des écoles et du confinement lié à la pandémie de coronavirus. Une décision annoncée début avril par le ministre Blanquer, qui précisait que cette décision s’applique en France comme à l’étranger, et donc « à tous les établissements homologués et français de l’étranger ». Sauf que le Liban compte 49 établissements homologués dont seulement 37 jusqu’à la terminale, et sur les 2 778 bacheliers du système français au Liban, quelques 360 élèves sont issus d’établissements non homologués ou partiellement homologués.

Les dérogations consenties par le ministre français de l’Éducation

Selon la décision initiale du ministre français, ces élèves devaient présenter les épreuves écrites et orale en septembre prochain. Mais au terme « d’une note transmise par l’ambassade de France au Liban au ministère français de l’Éducation nationale, proposant à titre exceptionnel que les élèves des établissements libanais non homologués bénéficient eux aussi du contrôle continu, Jean-Michel Blanquer a consenti une dérogation aux établissements partiellement homologués », affirme le conseiller culturel adjoint. « Le ministre français de l’Éducation est même allé plus loin, révèle-t-il, élargissant cette dérogation aux établissements ayant présenté une demande d’homologation et dont la procédure est en cours. »

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Seulement « quatre établissements non homologués ne bénéficieront pas de la validation du bac par contrôle continu, car ils n’ont aucune procédure d’homologation en cours. Il s’agit du Collège Arslanian, de la Deutsche Schule, de Zahret el-Ihsan et du Collège Notre-Dame des sœurs antonines de Hazmieh ». « Leurs bacheliers, une centaine au total, ont la possibilité de présenter les épreuves du bac du 3 au 11 septembre, en tant que candidats individuels, souligne Henri de Rohan-Csermak. Mais nombre d’entre eux pourraient privilégier le bac libanais » (vu que des attestations seront délivrées cette année par le ministère libanais de l’Éducation, NDLR). Reprenant les propos du ministre français de l’Éducation, il soutient qu’« il ne s’agit pas d’une brimade, mais au contraire d’un cadeau », d’autant que la session de septembre est réservée aux candidats qui n’ont pas pu présenter la première session pour un cas de force majeure. Cette session fait d’ailleurs « l’objet d’un travail considérable d’organisation », promet-il. « Elle sera mise en place avec les professeurs français qui sont sur le territoire libanais ou qui se portent volontaires, sachant que la prochaine rentrée scolaire des établissements d’enseignement français est fixée au 16 septembre 2020 ».

Un dommage moins grave que prévu

Un second point demeurait toutefois en suspens, en avril dernier, lié à la décision du ministre français de l’Éducation nationale de ne pas comptabiliser les notes obtenues lors de l’enseignement à distance. Une décision susceptible de défavoriser les élèves du Liban qui ont souffert de fermetures à répétition des établissements scolaires pour cause d’incendies, de soulèvement populaire, de crise financière et enfin de coronavirus. « Malgré la demande adressée par l’ambassade de France proposant que l’enseignement à distance soit comptabilisé pour les élèves libanais, le ministère français n’a pas consenti cette exception, par souci d’équité avec les autres bacheliers de l’enseignement français dans le monde », observe M. de Rohan-Csermak. Et pour cause, « le dommage occasionné par ces fermetures sera finalement moins grand que prévu, la majorité des établissements ayant réussi à organiser des remplacements, les samedis par exemple, et à envoyer les notes des élèves ».