Le président de la commission parlementaire des Finances, Ibrahim Kanaan, a indiqué lundi que 66 000 milliards de livres libanaises avaient été dépensées pour stabiliser le taux de change de la monnaie et combler les déficits budgétaires.
"Les ingénieries financières destinées à stabiliser la livre et le comblement des déficits budgétaires ont coûté 66 000 milliards de L.L.", a déclaré M. Kanaan à l'issue d'une réunion de la sous-commission, précisant que le rapport détaillé sur les chiffres budgétaires du pays devrait être publié jeudi. "Sur la base d'un change à 1 500 L.L. pour un dollar, ce chiffre passe à 36 milliards", a-t-il précisé, soit l'équivalent de 24 milliards de dollars.
Confronté à la plus grave crise économique, financière et monétaire que le Liban traverse depuis 30 ans, le gouvernement de Hassane Diab a élaboré un plan de redressement sur la base duquel il négocie un soutien financier au Fonds monétaire international. Dans ce cadre, les autorités libanaises ont unifié leurs estimations chiffrées, après de grandes disparités entre celles du gouvernement et celles fournies par la Banque centrale.
"Une longue discussion a porté sur le 'haircut' de 40% sur les bons du Trésor. Nous nous dirigeons vers une solution qui passe par la non-imposition d'un taux d'intérêt sur ces derniers", a ajouté le député. "Concernant le fonds souverain, nous n'avons pas évoqué la vente d'actifs, mais les biens pouvant garantir des investissements productifs pour l'Etat", a-t-il conclu.
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Journée de commémoration ce 26 avril à Tripoli : les Mamelouks à l’honneur