Vous vous sentez perdus par ces histoires de contrebande, de voies de passage légales et illégales, ou des 376 kilomètres de frontières « qu’il est impossible de contrôler » ? En réalité c’est plus simple. Ces derniers temps on a discuté en haut lieu de la possibilité de transformer la contrebande en « crime » pour pouvoir sanctionner les contrebandiers par des emprisonnements prolongés.
Car, il faut le rappeler, la contrebande est un petit délit, sanctionnable au pire par une amende – que l’intéressé pistonné ne paiera pas en fin de compte.
Mais que fait alors le contrôleur public devant un contrebandier à la frontière ? En réalité, ses instructions est qu’il le réprimande fortement : « C’est très vilain ce que vous faites là. » Il faut que ce soit dit sur un ton ferme et fâché.
Sauf si c’est un convoi du Hezbollah qui transporte une marchandise servant à « l’effort de la résistance ». Un concept assez extensible, car on peut y aligner tout genre de marchandises : des télécoms aux frigos, médicaments, chaussures et couches-culottes. Dans le cas donc d’un convoi du Hezb, les préposés aux frontières diront : « Certains prétendent que c’est très vilain ce que vous faites, mais ce n’est pas du tout notre avis. »
La contrebande est aussi une affaire de point de vue.
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