Le groupe parlementaire du Courant du Futur de l'ex-Premier ministre Saad Hariri a affirmé mardi que la journée du 6 juin, au cours de laquelle des tensions confessionnelles ont éclaté après des insultes contre Aïcha, épouse du Prophète, en marge de la manifestation anti-pouvoir, était une "journée noire" qui n'a rien à voir avec la révolution du 17 octobre.
"Les scènes du 6 juin ne ressemblent pas à celles d'octobre. C'est une journée noire, loin des valeurs de la révolution, au cours de laquelle une étincelle pernicieuse aurait pu mettre en danger la paix civile", souligne un communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire des députés du Futur.
Les injures visant Aïcha ont suscité une levée de boucliers dans tous les milieux musulmans du pays, politiques ou religieux. Plus tôt dans la journée, le Conseil supérieur chérié sunnite avait appelé à sanctionner tous ceux qui ont proféré ces insultes. Depuis Dar el-Fatwa, Saad Hariri avait dénoncé "des saboteurs qui veulent que le sang coule dans le pays".
Par ailleurs, les députés de la formation de M. Hariri ont pointé du doigt les "tergiversations" sur l’évaluation des pertes du secteur bancaire et de la Banque du Liban (BDL). "Les contradictions ne peuvent qu'augmenter l'absence de confiance", ajoute le communiqué.
Lundi pourtant, des représentants du gouvernement et de la Banque centrale s'étaient entendus lors d’une réunion organisée à Baabda sur le niveau réel des pertes accumulées par la Banque centrale. La question était au centre d’un important désaccord, la BDL accusant l’exécutif d’avoir gonflé les chiffres publiés dans le plan de redressement adopté fin avril et qui sert de matériau de base pour les négociations entre le Liban et le FMI.
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