Le syndicat des employés des boulangeries de Beyrouth et du Mont-Liban s’est déclaré « étonné », dans un communiqué publié hier, par la mesure annoncée par le ministre de l’Économie et du Commerce, Raoul Nehmé, de mardi soir concernant le prix du pain en plein contexte de crise économique et de dépréciation de la livre.
Le haut responsable a en effet recommandé de fixer le prix de la « rabta » à 1 500 livres pour un poids ne devant pas être inférieur à 900 grammes, soit 100 grammes de moins pour le même prix comparé au dernier ajustement début mai. Le prix et le poids de la « demi-rabta » n’ont pas été modifiés, soit 1 000 livres pour 400 grammes.
Une source au ministère indique que cet ajustement tient compte d’une nouvelle étude interne sur les coûts de la filière. Cette même source a révélé que les boulangers n’étaient pas satisfaits de cette mesure et réclament de diminuer le poids de la « rabta » à 800 grammes pour un prix fixé à 1 500 livres. Les employés des boulangers ne veulent pas, de leur côté, que le prix du pain augmente (ou que son poids diminue), mais appelle plutôt à subventionner tous les ingrédients entrant dans sa fabrication.
Sur Twitter, le ministre a assuré une baisse des prix des produits alimentaires « dans quelques jours », car des bateaux contenant de la marchandise qui sera subventionnée par la circulaire n° 556 par la Banque du Liban publiée la semaine passée sont arrivés au port de Beyrouth. La mise en œuvre de la circulaire qui permet aux importateurs d’échanger leurs dollars contre des livres à un taux plus proche de celui pratiqué par les agents de change pour payer certains produits de base, listés par le ministère, n’a toutefois pas encore totalement été détaillée. Certaines banques contactées par L’Orient-Le Jour ont indiqué ne pas encore avoir commencé à l’appliquer.
commentaires (0)
Commenter