Le Futur met en garde contre la persistance des parrains du gouvernement dans leur hégémonie politique

Le groupe parlementaire du Futur a mis en garde mardi, lors de sa réunion hebdomadaire présidée par l'ancien Premier ministre Saad Hariri, contre la persistance des parrains du gouvernement à faire preuve d'hégémonie politique, dans une allusion au Hezbollah.
"Nous mettons en garde contre la persistance (des parrains du gouvernement) à faire preuve d'hégémonie politique et la volonté de transformer le Conseil des ministres en une institution aux capacités constitutionnelles réduites, dont le but est de mettre en œuvre les agendas particuliers du parti au pouvoir", souligne un communiqué publié à l'issue de la réunion.  "La dernière séance du Conseil des ministres et les déclarations sur le plan de l'électricité et la centrale de Selaata, contrairement à une décision antérieure rendue par le cabinet, a eu un impact négatif sur l'opinion publique libanaise, et de nombreux dirigeants ont vu dans la dernière session un exemple frappant de la soumission du gouvernement à la logique du pouvoir présidentiel".

L’approbation par le gouvernement de la construction d’une centrale électrique à Selaata, au cours du dernier Conseil des ministres vendredi, a suscité de vives réactions dans les rangs des opposants, qui n’ont pas caché leur colère face à l’échec de l’équipe ministérielle à faire preuve de compétence, et surtout d’indépendance selon eux. Invoquant l’article 56 de la Constitution, le chef de l’État Michel Aoun était parvenu à pousser le cabinet à adopter le plan datant du gouvernement Hariri, incluant la mise en place d’une centrale électrique à Selaata dans le caza de Batroun, fief du chef du Courant patriotique libre, alors que le gouvernement avait décidé lors de sa réunion tenue le 14 mai au Sérail de ne retenir que les centrales de Zahrani (Liban-Sud) et Deir Ammar (Akkar).