Interrogé sur le fait que Tokyo conditionnerait son soutien à une aide du Fonds monétaire international (FMI) au pays à une extradition vers le Japon de Carlos Ghosn, le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, a affirmé mardi qu'il fallait éviter toute déstabilisation du Liban. "Avec le flux de réfugiés syriens, la crise économique et la propagation du coronavirus auxquels le Liban est confronté, et au vu de la situation au Moyen-Orient, nous devons éviter, pour le moment, toute situation pouvant déstabiliser le Liban", a déclaré le chef de la diplomatie japonaise au cours d'une conférence de presse, en réponse à une question d'un journaliste de l'édition japonaise du quotidien anglophone saoudien Arab News.
Dans un article publié dimanche sur le site de l'édition japonaise d'Arab News, le représentant de Nissan au Liban, Sakher el-Hachem, est cité déclarant que les autorités libanaises pourraient avoir à extrader vers le Japon l'ancien président de Nissan dans le cadre de leurs négociations avec le FMI dont Tokyo est l'un des principaux contributeurs. Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. el-Hachem a affirmé n’avoir jamais tenu ces propos. Néanmoins, le site d'Arab News a mis en ligne lundi un enregistrement audio attribué à l'avocat de Nissan dans lequel on l'entend faire ces déclarations.
Accusé de malversations financières, Carlos Ghosn, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, était en liberté sous caution, avec interdiction de quitter le Japon, quand il a été exfiltré de l'archipel vers le Liban. Le Japon a émis un mandat d’arrêt à son encontre et demandé qu’il soit extradé via Interpol, le Japon n'ayant signé aucun traité d’extradition avec le Liban. Selon le représentant de Nissan à Beyrouth, toutes les procédures sur ce plan ont été gelées depuis l'émergence de la pandémie de coronavirus.
Confronté à la plus grave crise économique et financière depuis 30 ans, aggravée par la pandémie du coronavirus, le gouvernement de Hassane Diab a adopté fin avril un plan de sauvetage, sur la base duquel il a entamé des discussions avec le FMI pour obtenir une aide financière.
triste mais vrai ! l'objectivite veut que l,indisposition du Japon vis a vis Notre Pays soit tout a fait legitime, apres l'incomprehensible initiative de Baabda qui avait trouve "normal" de recevoir mr.Ghosn des apres son atterissage au Liban fuyant la loi Japonaise !
15 h 48, le 04 juin 2020