Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Conflits

Appel à un cessez-le-feu mondial : le chef de l'ONU déplore l'absence de concrétisation

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Photo AFP

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré mercredi que son appel le 23 mars à un cessez-le-feu dans le monde pour mieux lutter contre la pandémie de Covid-19 n'ait pas suscité d'actions concrètes.

"Un cessez-le-feu mondial aurait créé les conditions d'une meilleure réponse à la pandémie et à la livraison d'aide humanitaire aux personnes les plus vulnérables et ouvert un espace pour le dialogue", a-t-il dit lors d'une vidéoconférence du Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les zones de conflit. "Je suis encouragé par les soutiens exprimés. Cependant, ce soutien ne s'est pas traduit dans des actions concrètes", a-t-il relevé.

Depuis fin mars, des déclarations en faveur de cessations d'hostilités ont été enregistrées dans plusieurs pays, comme aux Philippines, en Afghanistan ou au Cameroun. Dans d'autres Etats - Libye, Yémen... - les conflits n'ont en revanche pas faibli.

"Dans certains cas, la pandémie peut même inciter les belligérants à en profiter ou à frapper fort alors que l'attention internationale est ailleurs", a ajouté Antonio Guterres en mettant en garde contre une "accentuation de la violence".

Lors de la session, la présidente d'Estonie, Kersti Kaljulaid, dont le pays préside en mai le Conseil de sécurité, a souligné qu'en aucun cas la pandémie ne devait être un prétexte à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils. L'Estonie "appelle à un accès humanitaire sans entrave en Syrie", a-t-elle notamment souligné. "Tous les arguments pour ne pas prolonger en juillet l'autorisation de s'affranchir des frontières (pour apporter une aide) ne sont pas en phase avec la réalité du terrain", a estimé Kersti Kaljulaid.

En début d'année, la Russie avait imposé au Conseil de sécurité une prolongation de seulement six mois du dispositif et sa réduction à deux points d'entrée en Syrie contre quatre auparavant. Lors d'un entretien mercredi avec quelques journalistes, Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge, a indiqué que ses équipes constataient "l'arrivée sur les champs de bataille de nouvelles armes encore plus meurtrières". "C'est une tendance constatée sur les dernières années" et sur tous les théâtres, du Sahara au Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord à l'Ukraine, de l'Afghanistan aux Philippines, a-t-il ajouté, en précisant qu'elle allait de pair avec une baisse substantielle du prix des armements.

Dans son dernier rapport sur la protection des civils dans les conflits armés, le secrétaire général de l'ONU indique que peu de progrès ont été accomplis en 2019. Plus de 20.000 civils ont été tués ou blessés dans dix conflits (Afghanistan, Centrafrique, Irak, Libye, Nigeria, Somalie, Soudan du sud, Syrie, Ukraine et Yemen). Ce bilan ne tient compte que des faits que l'ONU a pu vérifier.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré mercredi que son appel le 23 mars à un cessez-le-feu dans le monde pour mieux lutter contre la pandémie de Covid-19 n'ait pas suscité d'actions concrètes."Un cessez-le-feu mondial aurait créé les conditions d'une meilleure réponse à la pandémie et à la livraison d'aide humanitaire aux personnes les plus vulnérables et...