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Économie - Liban

Libération sous caution validée pour le directeur des opérations monétaires de la BDL

Le vice-président du syndicat des agents de change du Liban arrêté. 

Le siège de la BDL à Beyrouth. Photo d'illustration REUTERS/Mohamed Azakir

Le premier juge d'instruction de Beyrouth par intérim, Charbel Abou Samra, a accepté mercredi la demande de libération sous caution du directeur des opérations monétaires de la Banque du Liban (BDL), Mazen Hamdane, qui avait fait plus tôt dans la journée l'objet d'un mandat d'arrêt et qui est inculpé pour manipulation de la monnaie nationale, dans un Liban en pleine crise économique et financière.

Le juge Abou Samra a fixé la caution de M. Hamdane à 300 millions de livres libanaises, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Il a également décidé de relâcher, contre une caution de 100 millions de livres, un agent de change, Wissam S., qui faisait lui aussi l'objet d'un mandat d'arrêt. Les deux hommes sont poursuivis pour infraction à la loi en vigueur en matière de change, atteinte au prestige financier de l'Etat et blanchiment d'argent.

La décision de relâcher ces deux hommes a été envoyée devant le bureau du procureur général financier, Ali Ibrahim, qui doit encore la valider ou décider de la refuser et d'envoyer le dossier devant la chambre d'accusation de Beyrouth. Le Parquet financier ne devrait pas trancher avant demain, jeudi, et M. Hamdane et Wissam S. sont donc toujours en détention. 

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Dans la nuit de mardi à mercredi, le juge Ibrahim avait par ailleurs ordonné l'arrestation du vice-président du syndicat des agents de change du Liban, qui avait été mis en détention avec plusieurs autres changeurs. Cette nouvelle vague d'arrestations survient près de deux semaines après l'arrestation du numéro un du même syndicat, Mahmoud Mrad. Le syndicaliste Elias Srour a été arrêté par la police judiciaire dans la banlieue sud de Beyrouth. Plusieurs bureaux de change ont par ailleurs été mis sous scellés, sur ordre du procureur Ibrahim. Plus tôt dans la journée, la Sûreté générale avait procédé à l'arrestation de quatre agents de change opérant sans licence, à Tripoli et Baalbeck, et saisi une quantité importante de devises.

Plusieurs dizaines de changeurs ont été arrêtés ces derniers jours, notamment parce qu'ils refusent de respecter la circulaire de la Banque du Liban plafonnant le taux de change sur le marché secondaire à 3 200 livres. Un taux moins élevé que celui du marché noir, mais qui représente tout de même plus du double de la parité officielle de 1 507,5 livres, toujours en vigueur pour les transactions bancaires.

Le Liban traverse une crise économique et financière sans précédent depuis 30 ans, aggravée par la crise du coronavirus. La semaine dernière, le gouvernement de Hassane Diab a adopté son plan de redressement de l'économie et demandé officiellement une aide du FMI pour sortir le Liban de l'ornière.

Le premier juge d'instruction de Beyrouth par intérim, Charbel Abou Samra, a accepté mercredi la demande de libération sous caution du directeur des opérations monétaires de la Banque du Liban (BDL), Mazen Hamdane, qui avait fait plus tôt dans la journée l'objet d'un mandat d'arrêt et qui est inculpé pour manipulation de la monnaie nationale, dans un Liban en pleine crise économique et...
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