Rechercher
Rechercher

Politique - Sanctions

Pas d'aide à un gouvernement "influencé ou contrôlé par le Hezbollah", lance un sénateur US

Pour que ce texte devienne loi, il doit être approuvé d'abord par le Sénat, puis par la Chambre des Représentants, avant d'être envoyé au président Donald Trump. 

Le sénateur américain républicain Ted Cruz, le 4 décembre 2019 à Washington. Photo d'archives REUTERS/Joshua Roberts

Le sénateur américain républicain Ted Cruz, farouchement hostile au Hezbollah, a introduit le 12 mai au Sénat un texte en vertu duquel il demande "l'interdiction de l'aide du gouvernement américain à tout gouvernement libanais qui serait influencé ou contrôlé" par le parti chiite libanais que Washington classe "comme organisation terroriste".

Selon le site du Sénat, le texte S.3691 a été "lu deux fois et transféré à la Commission des Affaires étrangères". Pour que ce texte devienne loi, il doit être approuvé d'abord par le Sénat, puis par la Chambre des représentants, avant d'être envoyé pour signature au président Donald Trump.

Pour mémoire

Pour Washington, le gouvernement Diab est "formé et soutenu par le Hezbollah"

Poids lourd politique et fer de lance de la résistance contre l'occupation israélienne dans son pays (1978-2000), le Hezbollah a vu le jour grâce au soutien de l'Iran en 1982 pendant l'invasion israélienne du Liban. Présent au Parlement depuis de nombreuses années, ce parti d'obédience chiite a pris part aux gouvernements successifs depuis 2005. Le cabinet actuel dirigé par Hassane Diab n'inclut pas officiellement des membres du Hezbollah mais bénéficie de son soutien politique. Le Hezbollah est aussi militairement impliqué dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, aux côtés du pouvoir du président Bachar el-Assad.

Le parti chiite est classé comme "organisation terroriste" par les États-Unis. Depuis sa création, plusieurs attentats lui ont été attribués notamment en France, au Liban ou en Bulgarie. Avec la fin de la guerre civile libanaise en 1990, il est la seule formation à avoir maintenu son arsenal. Cette question divise la classe politique libanaise entre ceux qui défendent la légitimité de cet arsenal censé être dirigé contre Israël, et ceux qui rejettent la présence de ces armes en dehors du cadre de l’État. Ces dernières années, Washington a renforcé ses sanctions, notamment financières, contre le Hezbollah et toute entité ou personne qui lui apporte son soutien.

Lire aussi

Schenker : Il serait « contre-productif » d’attribuer des postes-clés sur la base de l’affiliation politique

Dernièrement, l'Allemagne a annoncé avoir "interdit l'activité de l'organisation terroriste chiite Hezbollah en Allemagne". Jusque-là, seules les activités de la branche militaire du Hezbollah, considérée comme un mouvement terroriste par tous les pays de l'Union européenne, étaient bannies en Allemagne, mais pas celles de sa branche politique qui organise notamment des manifestations ou actions anti-israéliennes régulières. En mars 2019, le Royaume-Uni avait inscrit le Hezbollah dans son intégralité sur sa liste terroriste avant d'étendre en janvier le gel de ses avoirs à sa branche politique. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait salué la décision du gouvernement allemand

Le sénateur américain républicain Ted Cruz, farouchement hostile au Hezbollah, a introduit le 12 mai au Sénat un texte en vertu duquel il demande "l'interdiction de l'aide du gouvernement américain à tout gouvernement libanais qui serait influencé ou contrôlé" par le parti chiite libanais que Washington classe "comme organisation terroriste".Selon le site du Sénat, le texte S.3691...

commentaires (9)

Pour le Liban, il faut espérer que cette loi ne sera pas votée, mais on ne peut contester sa logique. Comment aider un pays qui refuse de s'aider lui-même? On ne peut pas , certes, demander au Liban de se débarrasser militairement du Hezbollah: le prix à payer par la population serait trop élevé, mais, q'au moins, il cesse de le soutenir. A cet égard, la défense de la ,milice iranienne par le ministre des AE est un défi au monde occidental (dans la ligne des innombrables bourdes de son prédécesseur) et ne gifle au Liban. Choses dont nous aurions bien pu nous dispenser.

Yves Prevost

07 h 07, le 16 mai 2020

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • Pour le Liban, il faut espérer que cette loi ne sera pas votée, mais on ne peut contester sa logique. Comment aider un pays qui refuse de s'aider lui-même? On ne peut pas , certes, demander au Liban de se débarrasser militairement du Hezbollah: le prix à payer par la population serait trop élevé, mais, q'au moins, il cesse de le soutenir. A cet égard, la défense de la ,milice iranienne par le ministre des AE est un défi au monde occidental (dans la ligne des innombrables bourdes de son prédécesseur) et ne gifle au Liban. Choses dont nous aurions bien pu nous dispenser.

    Yves Prevost

    07 h 07, le 16 mai 2020

  • On ne peut qu’encourager tous les pays qui refusent d’aider financièrement notre pauvre pays tant que la bande d'Ali baba et ses 400 voleurs décident du sort du pays à s’abstenir de l’aider et à imposer leurs conditions les plus sévères dont une, absolument fondamentale qui est le désarmement du seul parti qui continue à fortifier son Arsenal pour faire pression sur tous les libanais et à faciliter le pillage du pays avec sa bande bien organisée de toutes les confessions et grades politiques confondus qui s’en mettent plein les poches et ont travesti les aides colossales en bonus personnels qu’ils se sont versée pour cause de trahison suprême envers leur pays et son peuple.

    Sissi zayyat

    21 h 08, le 15 mai 2020

  • Dans ce cas le Liban va revivre des jours sombres pire que la guerre civile de 1975 . Triste .

    Antoine Sabbagha

    18 h 48, le 15 mai 2020

  • ET C,EST LA QUE CA VA TOUT TOURNER LORSQUE JE DIS QUE LA B.M. ET LE FMI NE SONT PAS DES SOCIETES CHARITABLES ET VONT CONDITIONNER LEURS AIDES DE CONDITIONS ECONOMIQUES MAIS TOUT AUSSI POLITIQUES. LES UNES N,ALLANT PAS SANS LES AUTRES. POUR CERTAINS LE TOCSIN SONNE. LE GLAS VA SONNER.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 19, le 15 mai 2020

  • Il y aurait donc une branche "politique" et une autre branche "militaire" du Hexbollah? Quelle blague! Comment se fait la distinction entre les avoirs de la branche politique et ceux de la branche militaire au Liban? Prière de nous renseigner là-dessus...

    Georges MELKI

    16 h 36, le 15 mai 2020

  • Ils ont bien raisons les américains, aucune raison de financer les poches sans fond des voyous au pouvoir.

    Christine KHALIL

    15 h 40, le 15 mai 2020

  • À côté de votre soi-disant président, messieurs et mesdames les américains, Hassane Diab ou Walid Joumblatt ou même Rafik Hariri ressemble à Salah-ed-Dine . Mêlez-vous de vos affaires, vos citoyens souffrent.

    Hacker Marilyn

    14 h 30, le 15 mai 2020

  • Au lieu de vous focaliser sur ce petit pays qu'est le Liban mrs les dirigeants américains, commencez par vous focaliser sur vos citoyens qui sont dans des situations personnelles financières, professionnelles et médicales désastreuses. Et ce sera déjà un bon début. Mêlez vous de vos affaires.

    Sybille S. Hneine

    14 h 03, le 15 mai 2020

  • Le pouvoir de l’ombre. Il tire toutes les ficelles , aujourd’hui plus que jamais auparavant...

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 57, le 15 mai 2020

Retour en haut