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Économie - Hydrocarbures

Fuel défectueux : pour l’Algérie, il s’agit d’un « problème libanais », la filiale de Sonatrach se défend

Le siège social de Sonatrach à Alger. Photo Ramzi Boudia/Reuters

Les autorités officielles algériennes se sont dédouanées hier de toute responsabilité concernant une implication présumée d’une branche de la compagnie nationale pétrolière algérienne Sonatrach dans l’affaire du fuel défectueux. La filiale de Sonatrach suspectée dans cette affaire s’est quant à elle défendue et a menacé d’engager une action en justice afin de répondre aux accusations qui lui sont lancées.

Belaïd Mohand-Oussaïd, porte-parole officiel du président de la République algérienne Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lors d’une conférence de presse, que « l’Algérie en tant qu’État n’est en aucune façon impliquée », admettant toutefois que « des individus » pouvaient être mis en cause. « L’affaire sur l’implication de la Sonatrach dans le financement d’un deal commercial avec le Liban est en premier lieu un problème libanais », a affirmé le porte-parole, dans des propos cités par le site d’information algérien En-Nahar. Le chef de l’État algérien a dans ce contexte ordonné au ministre algérien de la Justice de diligenter une enquête, espérant que « la justice suivra son cours et que la vérité sera faite ».

Communiqué de la Sonatrach BVI

Pour leur part, les avocats libanais de la société Sonatrach Petroleum Corporation BVI – filiale de la Sonatrach – ont publié un communiqué hier pour protester contre une « vile campagne de diffamation coordonnée visant à nuire à la réputation de la société ». Ils rappellent qu’elle est la propriété pleine et entière de la société pétrolière nationale algérienne Sonatrach, dont elle est chargée de transporter et de vendre le pétrole dans la région, notamment au ministère libanais de l’Énergie qu’elle fournit en gaz et fuel depuis 2005 pour faire fonctionner les centrales électriques. La société nie toute responsabilité dans une quelconque infraction dans son activité de livraison de fuel et prévient qu’elle n’hésitera pas à « prendre toutes les mesures judiciaires qui s’imposent contre toute calomnie ou diffamation ».

En avril, Électricité du Liban (EDL) avait signalé à la justice que l’entreprise publique algérienne Sonatrach lui avait livré du carburant défectueux un mois plus tôt. L’enquête ouverte par la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, et le premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, avait débouché sur l’émission de mandats d’arrêt visant plusieurs personnes, et un deuxième chargement de carburant défectueux a été détecté en début de mois.

Les autorités officielles algériennes se sont dédouanées hier de toute responsabilité concernant une implication présumée d’une branche de la compagnie nationale pétrolière algérienne Sonatrach dans l’affaire du fuel défectueux. La filiale de Sonatrach suspectée dans cette affaire s’est quant à elle défendue et a menacé d’engager une action en justice afin de répondre aux...

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