Le leader druze Walid Joumblatt lors d'un point presse après un entretien avec le président Michel Aoun au palais de Baabda, le 4 mai 2020. Photo Ani
Le chef du Parti socialiste progressiste, le leader druze Walid Joumblatt, l'une des figures de l'opposition, a affirmé lundi que le moment n'était pas propice à un changement de cabinet, alors que le Liban traverse sa plus grave crise économique et financière depuis 30 ans. "Je ne cherche pas à changer de gouvernement car j'estime que le moment n'est pas propice à cela", a déclaré M. Joumblatt à l'issue d'un entretien avec le président Michel Aoun à Baabda, alors qu'un front d'opposition semblait se former ces derniers jours face aux parrains politiques du gouvernement, notamment le Hezbollah et le Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'Etat et dirigé par Gebran Bassil.
"Ma visite a pour objectif de régler notre différend avec le CPL, et nous avons convenu de faire preuve de rationalité dans nos relations. Nous espérons et nous demandons un règlement du conflit avec le CPL, avec lequel nos relations sont tumultueuses depuis l'été dernier", a ajouté le leader druze, en référence aux affrontements de Qabr Chmoun, dans la Montagne en juin dernier, qui avaient coûté la vie à deux partisans du Parti démocratique libanais de Talal Arslane, rival de M. Joumblatt sur la scène druze et allié du CPL, pendant une tournée partisane du leader du parti aouniste.
M. Joumblatt a par ailleurs évoqué le plan de relance adopté jeudi par le cabinet de Hassane Diab pour faire face à la crise économique et financière aiguë que traverse le pays, aggravée par la pandémie du nouveau coronavirus. Dans le cadre de ce plan, le gouvernement compte discuter d'une aide du Fonds monétaire international (FMI), auprès duquel le pays a officiellement demandé une assistance technique. "C'est une bonne chose que nous nous adressions au FMI avec lequel nous devons discuter de manière sérieuse afin d'alléger les effets de la crise économique et sociale", a souligné M. Joumblatt. "L'économie du Liban, telle qu'elle était organisée dans le passé, n'existe plus. Construisons une économie productive", a-t-il lancé, estimant que le monde allait changer après l'épidémie de coronavirus.
Dans ce contexte, le Premier ministre Hassane Diab a affirmé dans la journée que son gouvernement était "déterminé" à appliquer les réformes nécessaires, espérant que son plan sera jugé suffisamment crédible par la communauté internationale pour lui garantir des aides cruciales.
Le chef de l'Etat a convoqué les chefs de file politiques à une réunion prévue mercredi à Baabda consacrée au plan du gouvernement Diab. "En raison d'un rendez-vous d'ordre médical, je ne pourrai pas être présent. Comme je comprends l'attachement du président Aoun à ce que les responsables de premier rang soient présents, je transmettrai par écrit les remarques du PSP et du bloc parlementaire", a-t-il indiqué.
Le chef du Parti socialiste progressiste, le leader druze Walid Joumblatt, l'une des figures de l'opposition, a affirmé lundi que le moment n'était pas propice à un changement de cabinet, alors que le Liban traverse sa plus grave crise économique et financière depuis 30 ans. "Je ne cherche pas à changer de gouvernement car j'estime que le moment n'est pas propice à cela", a déclaré M....
commentaires (4)
Conclusion de la visite , le président de tous les libanais reste cramponné à ses positions pour protéger son gendre d’où la décision de Joumblatt de boycotter cette réunion. Jusqu’où ira le président dans son appui pour que le pot aux roses et les agissements délétères pour la démocratie de son gendre ne pas soient dévoilés au grand jour l’entraînant dans sa chute bers l’abîme. Il préfère donc sacrifié le pays et ses citoyens en bon père de tous les libanais pourvu que ça ne se sache pas. C’est un secret de polichinelles M. le président et le fait de se cacher derrière son doigt n’empêche pas les autres de vous voir.
Sissi zayyat
12 h 36, le 05 mai 2020