Dans le centre social du Hezbollah, des volontaires préparent des caisses alimentaires au bénéfice des plus démunis. Photo João Sousa
C’est en présence de plusieurs dizaines de personnes, toutes munies de masques et de gants, que le Hezbollah a organisé hier une tournée destinée aux professionnels des médias pour les informer des préparatifs et des mesures qu’il a prises pour lutter contre la propagation du coronavirus. La tournée a débuté par une visite du centre de Beyrouth de la Commission islamique pour la santé, à Bourj Brajneh, où une visite du centre de dépistage des cas et des centres de soins pour l’accueil des patients a eu lieu. Elle a été suivie d’un aperçu des capacités logistiques pour le transfert des patients, des formations faites en matière de désinfection et des mesures prises en cas de décès, puis d’une visite au centre de formation et d’orientation, ainsi qu’à celui du centre social d’aides aux plus démunis. La tournée a été clôturée par une visite de l’hôpital Saint-Georges à Hadeth. « Pour éviter le risque de transmission du virus, nous avons pris toutes les mesures de précaution », assure à L’Orient-Le Jour Mahdi Helbaoui, directeur des opérations du secteur de Beyrouth à la Commission islamique pour la santé. « La conférence a été organisée dans un espace ouvert, précise-t-il. Tous les endroits ont été désinfectés. De plus dans les lieux fermés, tout le monde était muni de masques et de gants qui étaient renouvelés à la visite de chaque site. » Se penchant sur les grandes lignes de la stratégie mise en place par le parti chiite, M. Helbaoui affirme que la Commission islamique pour la santé « a insisté à former aux bonnes pratiques en matière de désinfection, principalement les employés dans les négoces autorisés à ouvrir en cette période de mobilisation générale, ainsi que les concierges dans les immeubles ». « Cela est d’autant plus important que ces mesures doivent être répétées de manière périodique, selon des techniques bien précises, explique-t-il. Plusieurs centaines de volontaires sont impliqués dans cette campagne, comme dans celle relative à la sensibilisation aux symptômes de la maladie, à l’attitude à prendre, aux mesures de prévention, aux parties à contacter en cas de suspicion de maladie, etc. »
M. Helbaoui souligne en outre que la Commission islamique de santé compte près de 33 ambulances dans la région de Beyrouth, dont dix munies d’équipements spécifiques, notamment des respirateurs, pour le transport des cas lourds nécessitant des soins particuliers. « Nous avons 24 centres répartis sur l’ensemble du territoire, notamment à Beyrouth, dans la Békaa, au Liban-Sud et au Liban-Nord, poursuit-il. L’ensemble de ces centres est doté de cent ambulances dédiées au transport de patients suspectés d’avoir contracté le coronavirus. Nous pourrons les augmenter à 300, selon l’évolution de l’épidémie au Liban. » Assurant que la Commission islamique pour la santé collabore, à travers sa chambre d’opérations, avec les Fédérations des municipalités et le ministère de la Santé, M. Helbaoui note que depuis le début de l’épidémie au Liban, la commission a transféré plus de 100 cas suspects à l’hôpital universitaire Rafic Hariri.
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UN PARTI PUISSANT ET RESPONSBLE . DIGNE ET RESPECTUEUX DE SA LIBANITÉ.
17 h 11, le 01 avril 2020