Wassim Geagea recevant son prix pour son film « Omé » au festival de Tampere. Photo DR
Après avoir été sacré Étoile d’argent au Festival international du film d’el-Gouna (Égypte) en septembre 2019, et projeté au Festival du film francophone de Namur, à Cinémed Montpellier ainsi qu’à Dubaï, le court-métrage Omé (« Maman ») de Wassim Geagea poursuit son ascension et inscrit une nouvelle victoire à son palmarès. Il vient en effet de recevoir le prix du meilleur court-métrage de fiction au Festival du film finnois de Tampere.
Après des études à Beyrouth, le jeune réalisateur a suivi des formations d’écriture de scénario entre l’Institut français de Beyrouth et le Moulin d’Andé en Normandie. Son premier court-métrage, La Photo de mon grand-père, avait reçu un très bon accueil et obtenu le premier prix du Festival du cinéma européen à Beyrouth en 2012. Il a également été projeté à l’Institut du monde arabe à Paris. Son deuxième court-métrage, Omé, narre l’histoire d’un petit garçon qui perd très jeune sa mère et qui tient Dieu responsable de la disparition de l’être le plus cher à son cœur. Il menace Jésus sur la Croix de lui voler la statue de sa mère qui se tient à ses côtés si le bon Dieu ne lui rend pas sa mère à lui. « Omé est un film personnel, certes, mais universel. C’est une plateforme de questionnements », avait déclaré le réalisateur à L’OLJ. Ce court-métrage à succès a été soutenu par le Doha Institute.
Créé en 1969, le Festival de Tampere est considéré comme le plus ancien festival de courts-métrages dans les pays nordiques et compte parmi les plus importants festivals européens du genre. Chaque année, ce festival, fréquenté par 30 000 visiteurs, présente près de 500 films internationaux ou finlandais. Il reçoit par ailleurs environ 4 000 soumissions de courts-métrages chaque année, parmi lesquels 110 films issus de 40 pays sont sélectionnés. La compétition internationale du Tampere Film Festival compte pour la qualification des courts métrages aux Oscars, Bafta et EFA, ce qui signifie que les organisations cinématographiques les plus fiables du monde lui permettent de nommer des films pour leurs catégories de prix. On croise les doigts pour Omé.
