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Dernières Infos - Liban

Électricité : Boustani et Abi Khalil défendent leur bilan

L'ancienne ministre libanaise de l'Énergie Nada Boustani. Photo Ani

Les anciens ministres libanais de l'Énergie affiliés au Courant patriotique libre (CPL), César Abi Khalil et Nada Boustani, ont tenu aujourd'hui vendredi une conférence de presse conjointe pour défendre leurs bilans sur le dossier de l'électricité, dont la mauvaise gestion est endémique au Liban.

Nada Boustani, qui a été ministre de l'Energie du 31 janvier 2019 au 29 octobre, a annoncé vouloir apporter des éclaircissements et répondre à des "contre-vérités qui se sont propagées dans les médias", rappelant que le plan de modernisation du secteur qu'elle a présenté en 2019 avait été accepté "sans réserve" par le Conseil des ministres.

Mme Boustani a évoqué le sujet des navires-centrales, disant qu'il n'en a jamais été question dans son plan, mais bien de "centrales permanentes combinées avec des centrales temporaires". Le gouvernement libanais, sous l'impulsion de l'ancien ministre de l'Énergie et chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, a recours à des navires-centrales turcs produisant de l'électricité pour combler le déficit de production d'Électricité du Liban, une option critiquée par de nombreux experts et responsables politiques.

En principe, le plan Boustani programmait pour début 2020 une augmentation de 180 % des tarifs d’Électricité du Liban (figés depuis 1994 et subventionnés depuis) parallèlement à une hausse progressive de la production à travers des solutions dites provisoires, qui permettrait à EDL d’assurer plus de 20 heures de courant pour toutes les régions (contre 14 à 16 heures actuellement).

En outre, Nada Boustani a dit avoir "pu réduire les gaspillages techniques et non techniques". Le secteur de l'électricité publique, qui ne parvient pas à fournir de l'énergie à tout le Liban 24 heures sur 24, est un des principaux postes de dépense du budget de l'État.

L'ancienne ministre a récusé les accusations selon lesquelles elle s'était opposée "à la mise en place d'une autorité de régulation au prétexte qu'elle empiéterait sur les prérogatives du ministère", arguant du fait que c'est elle qui a obtenu la nomination d'une autorité de régulation du secteur pétrolier.

La création d’une autorité de régulation pour le secteur de l’électricité, qui est censée octroyer des licences de production d’énergie au secteur privé, est réclamée par la majeure partie du gouvernement.

César Abi Khalil, ministre de décembre 2016 à janvier 2019, a de son côté rappelé que le ministère de l'Énergie n'est entre les mains de ministres issus du Courant patriotique libre que depuis 2010, alors que la crise de l'électricité dure depuis "des décennies".

Les anciens ministres libanais de l'Énergie affiliés au Courant patriotique libre (CPL), César Abi Khalil et Nada Boustani, ont tenu aujourd'hui vendredi une conférence de presse conjointe pour défendre leurs bilans sur le dossier de l'électricité, dont la mauvaise gestion est endémique au Liban.Nada Boustani, qui a été ministre de l'Energie du 31 janvier 2019 au 29 octobre, a annoncé...